Alors que la Tunisie est aux prises avec une grave crise économique, le financement vise à appuyer les efforts de relance et à conforter les progrès enregistrés en matière de distribution des aides aux populations démunies et aux entreprises.
L’Union européenne (UE) a annoncé, le 14 novembre, l’octroi d’un don de 100 millions d’euros (104 millions $) à la Tunisie pour soutenir l’économie de ce pays à court de liquidités.
« Ce programme vise à appuyer les efforts de relance économique et à conforter les progrès déjà enregistrés dans la distribution des aides sociales aux citoyens et aux entreprises nécessiteuses », a souligné la délégation de l’UE en Tunisie dans un communiqué.
Un premier décaissement immédiat de 40 millions d’euros est accordé à la Tunisie aux termes de ce programme signé par l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Marcus Cornaro (photo, à gauche), et le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed (photo, à droite).
Le reste de la somme sera débloqué « sur la base des progrès effectifs réalisés dans la mise en œuvre de réformes structurelles », selon la délégation de l’UE en Tunisie, qui a précisé que ce don s’inscrit dans le cadre des réformes agréées par la Tunisie avec le Fonds monétaire international (FMI).
« Nous sommes convaincus que le succès des réformes socio-économiques entamées est essentiel pour la prospérité à long terme de la Tunisie. Une approche inclusive et transparente pour les réformes tout comme pour le processus politique est essentielle afin d’aboutir à une croissance durable, à la consolidation démocratique et à un équilibre institutionnel », a déclaré l’ambassadeur de l’UE en Tunisie, cité dans le communiqué.
Asphyxiée par une dette dépassant les 100% du PIB, la Tunisie est aux prises avec une crise économique qui a été aggravée par la pandémie de la Covid-19 et les répercussions du conflit russo-ukrainien.
Ce pays d’Afrique du Nord aux portes de l’Europe a obtenu à mi-octobre un accord de principe du FMI pour un programme de financement de 1,9 milliard $, en contrepartie d’un engagement à mener plusieurs réformes, dont la levée progressive des subventions aux produits de base, le gel des recrutements dans le secteur public et la restructuration des entreprises publiques.
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