Égypte : Le président Sissi demande le démarrage immédiat de l’initiative « Égypte numérique »
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Agence Ecofin
mardi 10 octobre 2023 Dernière mise à jour le Mardi 10 Octobre 2023 à 08:00

A l’issue de ses deux premiers mandats, Abdel Fattah al-Sissi se félicite d’avoir engagé d’importants projets permettant à l’Égypte de renouer avec la croissance. Son bilan est cependant entaché par des accusations de violation de droits humains.

En Égypte, le président Abdel Fattah al-Sissi (photo) va briguer un troisième mandat en décembre prochain, a-t-il annoncé le 2 octobre, à l’issue d’une conférence de trois jours, intitulée « Histoire de la nation ».

« Tout comme j’ai répondu à l’appel des Egyptiens par le passé, aujourd’hui je réponds à nouveau à leur appel et j’annonce que je suis déterminé à me désigner moi-même comme candidat pour un nouveau mandat présidentiel », a annoncé le dirigeant égyptien.

L’annonce du président égyptien survient dans un contexte de crispations politiques. al-Sissi est au pouvoir depuis 2014, après avoir remporté deux scrutins avec plus de 95% des voix. En 2019, il a cependant modifié la constitution, ce qui lui a permis de prolonger son mandat jusqu’en 2024 et il devrait rester au pouvoir jusqu’en 2030, s’il est réélu à l’issue du prochain scrutin.

Ces derniers mois, les pressions se sont accentuées, car il est accusé de réprimer ses adversaires politiques et de violer les droits humains. Lundi, alors qu’il annonçait sa candidature, six ONG ont soumis à l’ONU un rapport pour dénoncer « le recours massif et systématique à la torture par les autorités égyptiennes ». Début septembre, 12 partis d’opposition réunis, dénonçant des répressions, ont martelé que « l’Egypte ne tolérera pas un troisième mandat ».

Sur le plan économique, sous la gouvernance d’al-Sissi, l’Egypte essaye de renaître de ses cendres et d’importants défis sont à relever après la révolution arabe. Depuis la fin de la crise de Covid qui a fortement affecté l’économie du pays, les autorités luttent contre une inflation galopante et ont entrepris divers chantiers tant structurels qu’infrastructurels, en vue d’attirer les investisseurs et permettre à l’économie de rebondir. 

Les plus connus de ces grands travaux sont l’élargissement du canal de Suez et l’édification d’une nouvelle capitale administrative, à moins de cinquante kilomètres du Caire, la capitale actuelle.

Des observateurs estiment par ailleurs que le président Sissi a inauguré une nouvelle ère en faisant entrer l’Égypte dans le groupe des BRICS.

Rappelons que l’Égypte est à ce jour, la 2e puissance économique africaine juste derrière le Nigeria et avant l’Afrique du Sud, en termes de PIB nominal, selon les données de la Banque mondiale.

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