Au Maroc, le gouvernement a proposé le projet de Loi de finances 2024. Celui-ci vise un taux de croissance à 3,7% en 2024, et ambitionne d’accroître les investissements publics, notamment dans le secteur social.
Le Maroc va consacrer près de 25 milliards de dirhams (2,4 milliards $) à la mise en œuvre du programme « d’aide sociale directe » afin d’améliorer les conditions de vie d’un plus grand nombre de familles dans le royaume. L’information émane d’un communiqué du gouvernement, publié le lundi 23 octobre.
Ce programme s’inscrit dans le cadre du projet de Loi de finances pour l’exercice 2024 (PLF-2024), et vise à réduire les inégalités territoriales et à assurer un revenu régulier aux familles vivant avec des revenus d’activités saisonnières, tout en garantissant la prise en charge et un meilleur ciblage des enfants en situation de handicap.
Il sera financé par la contribution de solidarité sur les bénéfices et les revenus des entreprises, ainsi que par la rationalisation et l’efficacité des programmes sociaux en vigueur, notamment la réforme de la compensation avec des crédits de 1,6 milliard $, a souligné Nadia Fettah Alaoui, ministre des Finances.
Par cette initiative, le royaume chérifien entend améliorer les indicateurs de développement social et humain, ainsi que l’investissement dans le capital humain en le rendant plus inclusif, a rapporté l’Agence marocaine de presse (MAP), citant Aziz Akhannouch, chef du gouvernement.
En 2021, le Roi Mohamed VI avait lancé un projet de généralisation de la protection sociale sur une durée de cinq ans, qui avait pour objectif l’inclusion de la population aux programmes d’assurance maladie, aux allocations familiales, au régime des retraites et à l’indemnité pour perte d’emploi.
Il faut noter que le pays d’Afrique du Nord fait face aux conséquences dévastatrices du séisme survenu en septembre dernier, qui s’ajoute ainsi aux pressions inflationnistes mondiales et les effets du changement climatique auxquels l’économie nationale est confrontée.
Outre le social, la gestion des ressources hydriques, la reconstruction post-séisme ainsi que les réformes structurelles font partie des priorités autour desquelles a été construit le PLF-2024. Compte tenu des besoins de financement pour la mise en œuvre des différents chantiers et programmes évoqués, l’effort d’investissement public prévu dans le cadre du PLF-2024, est de 335 milliards de dirhams (32,5 milliards $), a fait savoir la ministre.
Quant aux perspectives de croissance de l’économie nationale, l’Etat marocain table sur une croissance de 3,7%, avec une inflation limitée à 2,5% et un déficit budgétaire à 4%, pour l’exercice 2024, a-t-elle ajouté.
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