Berlin, qui a fermé ses trois dernières centrales nucléaires en avril dernier, considère l’hydrogène vert comme un élément clé pour décarboner son industrie très gourmande en énergie.
L’Allemagne a entamé des négociations avec l’Algérie pour s’approvisionner en hydrogène vert via des gazoducs existants qui bénéficieraient d’une conversion et d’une extension, a annoncé le ministère allemand l’Economie dans un communiqué publié lundi 23 octobre. « L’objectif est de couvrir jusqu’à 10 % de la demande européenne en hydrogène vert, un volume identique à celui prévu pour le projet du pipeline européen d’hydrogène H2Med qui part de l’Espagne et du Portugal », a précisé le ministère dans son communiqué publié à l’issue de la 5e édition de la « Journée algéro-allemande de l’énergie » tenue à Alger.
Les discussions entre Berlin et Alger portent notamment sur la conversion et l’extension des gazoducs existants qui passent par la Tunisie, l’Italie et l’Autriche en vue de transporter de l’hydrogène vert jusqu’au sud de l’Allemagne, a-t-on précisé de même source sans plus de précision.
L’Allemagne, qui a fermé ses trois dernières centrales nucléaires en avril dernier, dépend du charbon et du gaz pour faire fonctionner son industrie très gourmande en énergie. Elle considère l’hydrogène fabriqué par électrolyse de l’eau selon un procédé utilisant des énergies renouvelables comme un élément clé pour décarboner son secteur industriel.
Selon un rapport publié en août dernier par le cabinet de conseil Deloitte, l’Afrique du Nord devrait être la première région exportatrice d’hydrogène vert à l’échelle mondiale, et l’Europe la première zone importatrice d’ici 2050. Les pays d’Afrique du Nord pourraient exporter 44 millions de tonnes d’hydrogène propre et engranger des recettes de 110 milliards de dollars en 2050, au regard de leurs abondantes ressources énergétiques renouvelables et d’une faible demande intérieure, d’après ce même rapport.
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