L’institution souligne que la croissance du PIB de la Tunisie devrait se limiter à 1,2% en 2023, en raison notamment d’une sécheresse persistante, des défis de financement externe et de l'accroissement de la dette de plusieurs entreprises publiques.
La croissance de l’économie tunisienne devrait tourner autour de 3% en moyenne par an entre 2024 et 2026, a estimé la Banque mondiale dans un rapport publié le 6 novembre.
Intitulé « Bulletin de conjoncture économique : migration dans un contexte économique complexe », le rapport précise cependant que ces prévisions de croissance sont « soumises à d’importants risques à la baisse liés à l’évolution de la sécheresse ainsi qu’au rythme des réformes structurelles planifiées par le gouvernement et aux conditions de financement ».
Pour 2023, l’institution financière multilatérale s’attend à ce que la croissance du PIB de la Tunisie se limite à 1,2% en raison notamment d’une sécheresse persistante, des défis de financement externe et de l’accroissement de la dette de plusieurs importantes entreprises publiques.
Elle indique cependant que des développements positifs ont été enregistrés cette année, citant en particulier l’amélioration des termes des échanges commerciaux et une reprise du secteur touristique.
Les recettes touristiques ont connu une augmentation de 47 % jusqu’à fin août 2023, ce qui, combiné aux services de transport, a contribué à hauteur de 0,8 point de pourcentage à la croissance globale du PIB.
« Malgré les défis persistants, l’économie tunisienne montre une certaine résilience. L’augmentation des exportations du secteur textile, des industries mécaniques et de l’huile d’olive, associée à la croissance des recettes touristiques, a contribué à atténuer le déficit extérieur », a déclaré le représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie, Alexandre Arrobbio, cité dans le rapport.
« Le renforcement de la concurrence, l’amélioration de l’espace budgétaire et l’adaptation aux changements climatiques sont des mesures essentielles visant à restaurer la croissance économique et à renforcer la résilience face aux futurs chocs économiques et climatiques », a-t-il ajouté.
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