Le stress hydrique du Maroc a été exacerbé par la hausse des températures consécutive au changement climatique. Une accélération des projets à moyen terme est nécessaire pour garantir la sécurité hydrique à long terme dans le pays, a estimé le Roi Mohammed VI.
Le gouvernement du Maroc a présenté un plan d’urgence afin de faire face à la crise hydrique à laquelle est confronté le pays. L’information émane d’un communiqué du gouvernement publié, le 17 janvier.
Selon la note d’information, ce plan comprend des mesures immédiates telles que la mobilisation optimale des ressources hydriques, la réalisation d’équipements d’adduction d’eau urgents, et des mesures éventuelles de restriction de l’eau d’irrigation.
Selon Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, sur la période de septembre à mi-janvier 2024, le pays a enregistré un déficit pluviométrique de 70% par rapport à la moyenne. De plus, le taux de remplissage des barrages s’établit à 23,2%, en baisse par rapport aux 31,5% enregistrés à la même période de l’année précédente.
Face à cette situation, le Roi Mohammed VI a souligné l’importance d’accélérer les projets à moyen terme, notamment la construction de nouveaux barrages, l’interconnexion des bassins hydrauliques, le programme national de dessalement de l’eau de mer et d’autres initiatives visant à garantir la sécurité hydrique à long terme.
Pour rappel, le royaume chérifien est l’un des pays du monde les plus touchés par « le stress hydrique », en raison des effets persistants du changement climatique. Une réalité qui a des répercussions sur plusieurs secteurs de l’économie nationale, en particulier le domaine agricole, qui demeure le plus grand consommateur d’eau au sein du Royaume. Pour 2024, le gouvernement prévoit de fournir 700 millions de mètres cubes d’eau pour l’irrigation, marquant ainsi une baisse de 30% par rapport à l’année précédente.
Dans l’optique d’apporter des réponses plus efficientes aux effets de la grande sécheresse, le Maroc a annoncé une allocation de 14 milliards $ en faveur du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI 2020-2027). Dans le cadre de ce programme, les travaux pour la construction d’une nouvelle station de dessalement d’eau de mer dans la région de Dakhla ont débuté.
Évaluée à 250 millions $, cette installation devrait être opérationnelle d’ici juin 2025 et fournir de l’eau potable à la ville de Dakhla et ses environs.
Réagissez à cet article