Au Maroc, la tomate est l’une des principales cultures maraîchères avec l’oignon et la pomme de terre. Si cette filière a réalisé une prouesse à l’export en 2022/2023, les perspectives pour la nouvelle campagne sont moroses.
Dans un communiqué publié fin décembre, la Fédération interprofessionnelle de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL) indique s’attendre à un recul de 20 à 30 % de la récolte de tomate pour le compte de la nouvelle saison 2023/2024, selon les variétés produites.
Pour expliquer ces prévisions pessimistes, la FIFEL indique que les plantations de tomates rondes (variété la plus prisée sur le marché local) ont subi de graves dommages depuis le démarrage de la saison, entre les épisodes de canicules avec des températures dépassant fréquemment les 50 °C et les ravages occasionnées par le virus du fruit rugueux brun de la tomate (ToBRFV) dans les zones de cultures. À cela s’ajoute la survenue précoce de la vague de froid qui a freiné la maturité des fruits et provoqué des retards dans les plantations.
« Cette somme de facteurs pèse lourdement sur le producteur, et risque d’hypothéquer les objectifs escomptés cette saison », déplore Lahoucine Adardour, président de la FIFEL. Le responsable indique que pour faire face à cette situation jugée « critique », la FIFEL vient de mettre sur pied un comité de sauvegarde qui aura pour tâche de travailler « sur les grands chantiers stratégiques et proposer des solutions appropriées, rapides et durables ».
Rappelons qu’en octobre dernier l’exécutif avait annoncé son intention de subventionner pour la première fois la production de tomate en vue de soutenir les acteurs de la filière.
Réagissez à cet article