jeudi 2 mai 2024
Dernière mise à jour le Jeudi 2 Mai 2024 à 07:00
En mars, la Turquie a conclu avec la Somalie, un accord de coopération axé notamment sur la recherche et la production de pétrole et de gaz à partir de zones d’intérêts situées à terre et au large des côtes.
Mohamed Hashi Abdi Arabey, le directeur général du ministère du Pétrole et des Ressources minérales de la Somalie, a annoncé, le 23 avril, que les eaux territoriales du pays vont accueillir à partir de 2025, des travaux de prospection pétrogazière dirigés par la Turquie.
« Ils [la Turquie, Ndlr] commenceront des travaux sismiques et des forages sur les côtes des districts de Barawe et Hobbio », a déclaré le responsable confirmant ainsi une information annoncée le 19 avril par Alparslan Bayraktar, le ministre turc du Pétrole.
Selon les précisions de Arabey, ce projet d’exploration « fait partie de l’accord » conclu, il y a quelques semaines avec la Turquie et cible à terme, l’exploitation du potentiel énergétique que la Somalie héberge dans son sous-sol. Des données publiées en janvier 2024 par l’International Trade Administration et basées sur des études géologiques et sismiques, montrent que la Somalie abriterait au moins 30 milliards de barils de ressources pétrolières.
Toutefois, la monétisation de ce potentiel pourrait prendre du temps compte tenu des délais généralement longs des travaux d’exploration. A cela s’ajoute, le contexte politique de la Somalie fragilisée par plus de deux décennies de guerre civile.
Une situation qui a poussé des multinationales comme Chevron, Eni, ExxonMobil ou encore Shell, précédemment engagées dans la prospection pétrogazière en Somalie, à se retirer du pays qui, en 2020, a doté son secteur pétrolier d’un cadre légal pour attirer des investisseurs. Depuis, les sociétés américaines Coastline Exploration et Liberty Petroleum ont obtenu l’autorisation des autorités somaliennes pour rechercher des hydrocarbures.
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