Depuis quelques mois, les producteurs français contestent la forte présence de l’origine marocaine qu’ils jugent déloyale.
En France, les tensions commerciales liées à l’importation massive de tomates en provenance du Maroc persistent. Au Maroc, la Confédération de l’agriculture et du développement rural (Comader) a vivement réagi dans un communiqué publié le 19 mai, aux dernières attaques touchant la tomate chérifienne en France. Le 16 mai dernier, un groupe d’agriculteurs français ont en effet installé un blocus illégal au péage de Perpignan pour arrêter les camions transportant des tomates marocaines. Selon les informations relayées par le quotidien marocain Hespress, ces agriculteurs ont renversé et déchargé sur place un camion en provenance du Maroc, chargé de plusieurs palettes de tomates cerises. D’après la Comader, ces manifestations ont été encouragées par trois organisations du monde agricole français, à savoir la FDSEA, Légumes de France et Jeunes Agriculteurs. « Ces trois organisations dénoncent, à tort, une concurrence déloyale et revendiquent un affichage plus visible pour les consommateurs français. Ceci alors que bien entendu la tomate marocaine est exportée en France dans un cadre légal qui n’est autre que l’accord agricole qui lie le Royaume du Maroc et l’Union européenne », peut-on lire dans le communiqué. La Comader dénonce également « le manque de rigueur » des autorités françaises compétentes devant « l’inquiétante multiplication des attaques acharnées contre les produits agricoles d’origine marocaine ». Selon les informations relayées par le site d’information marocain Bladi.net, des agriculteurs français avaient déjà brûlé des cargaisons de tomates marocaines en janvier dernier dans le cadre de manifestations similaires. Rappelons que la France a importé 425 000 tonnes de tomates du Maroc en 2022, soit 75 % du total de ses achats, d’après les données de l’Association d’organisations de producteurs nationale Tomates et Concombres de France.
Réagissez à cet article