En Tunisie, la demande de céréales est principalement axée sur le blé et l’orge. Comme dans d’autres pays d’Afrique du Nord, le pays a davantage recours à la Russie pour son approvisionnement sur le marché international.
En 2023/2024, la Tunisie a importé 1,1 million de tonnes de céréales en provenance de la Russie. C’est ce que révèlent les données de l’agence nationale russe d’exportation de produits agricoles Agroexport qui précise que ce stock a triplé en comparaison à la campagne précédente. Dans les détails, 78 % du stock annoncé, soit 858 000 tonnes, était constitué de blé. Globalement, les achats de blé russe ont représenté 39 % de l’approvisionnement total en Tunisie, le pays du Jasmin ayant importé 2,2 millions de tonnes de cette céréale en 2023/2024, selon les estimations de la FAO.
Cette percée en Tunisie s’inscrit dans un contexte où les expéditions de blé russe vers l’Afrique du Nord ont globalement augmenté en 2023/2024. En effet, l’Égypte, principal importateur de blé russe, a enregistré une croissance de 6 % de ses achats à 8,6 millions de tonnes alors que les importations algériennes ont grimpé de 9 % pour atteindre un niveau record de 2,34 millions de tonnes. En dehors du blé, l’orge est la deuxième céréale importée par la Tunisie. Vers un renforcement de l’approvisionnement en céréales depuis la Russie D’après Agroexport, la Tunisie a formulé une requête auprès de la Russie pour conclure un accord bilatéral d’achat de céréales. Selon les informations relayées par Reuters, cette proposition a été faite lors d’une récente réunion qui s’est tenue entre Salwa Benhadid Zouari, directrice de l’Office tunisien des céréales (OC) et des exportateurs russes.
« Les fonctionnaires et les importateurs tunisiens ont exprimé leur intérêt pour un accroissement des achats de blé dur et tendre, d’orge, de maïs, d’avoine, de légumineuses, ainsi que d’huiles et de farines végétales en provenance de Russie », a indiqué Agroexport. Il convient de noter que la Tunisie s’approvisionne généralement par le biais d’appels d’offres publics. Les observateurs estiment que des ventes de gré à gré pourraient d’un autre côté contribuer à garantir la stabilité de l’offre.
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