En Egypte, les chantiers ferroviaires se multiplient ces dernières années alors que l’Etat cherche à moderniser tout le système dont certains tronçons, faisant partie des plus vieux au monde, ont enregistré à plusieurs reprises des accidents.
L’autorité ferroviaire égyptienne a annoncé avoir attribué à un consortium composé d’Orascom Construction, Colas Rail et Hitachi Rail, un contrat pour moderniser la ligne 1 du réseau de métro du Caire. La part du marché d’Orascom représente près de 800 millions d’euros pour environ 35% du coût global du projet. Le financement provient de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), de la Banque européenne d’investissement (BEI) et de l’Agence française de développement (AFD).
Le projet s’inscrit dans le cadre d’un plan global de modernisation du réseau ferroviaire égyptien, et consiste à reconfigurer ce tronçon de 44 km en un modèle « Green mass transit » qui prône l’exploitation d’infrastructures et de véhicules respectueux de l’environnement. En vertu du contrat, « Colas Rail et Orascom Construction seront en charge de la mise à niveau de l’alimentation en traction, de la caténaire et des systèmes électromécaniques des gares, des tunnels et des tronçons à niveau, ainsi que des travaux de génie civil associés. Hitachi Rail modernisera son infrastructure de signalisation, de contrôle et de télécommunications ».
Selon l’autorité ferroviaire, les travaux commenceront dès septembre 2024 et dureront 5 ans et 4 mois. En plus de la modernisation des infrastructures, l’investissement prévoit le renouvellement du parc de véhicules ferroviaires, notamment la remise à neuf de 23 trains et la fabrication de 55 nouveaux trains climatisés. Mis en exploitation depuis 1987, le 1er tronçon du métro du Caire est la ligne de métro la plus vieille d’Afrique et du Moyen-Orient. C’est l’un des principaux moyens de transport de masse du Grand Caire, drainant plus de 1,5 million de voyageurs par jour. Le Caire, l’une des plus grandes mégapoles d’Afrique, arbitre près de 20 millions d’habitants et est conséquemment confronté à des défis de mobilité accrus, devant lesquels le transport de masse est devenu pour l’Etat l’option de mobilité la mieux adaptée.
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