Un an après le séisme qui a fait des milliers de morts, le Maroc subit des inondations dans plusieurs villes, particulièrement dans celles du sud. Au moins onze personnes ont perdu la vie dans ces intempéries.
Le Maroc a annoncé un plan d’urgence de 40 millions de dirhams (environ 4,1 millions $) pour réparer les dommages causés par les récentes inondations dans plusieurs provinces du sud-est. Les fonds serviront, apprend-on, à réhabiliter les infrastructures, relancer les activités agricoles et soutenir les populations sinistrées. Selon les détails rapportés le 11 septembre 2024 par plusieurs médias locaux, l’annonce du plan a été faite lors d’une réunion tenue à Ouarzazate par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki (photo). Il a précisé qu’un plan d’action plus vaste a été mis en place, avec le même niveau d’urgence dans toutes les provinces touchées par les inondations.
Le plan aurait été élaboré après une visite de terrain qui a permis de réaliser un examen complet des dégâts. Les récentes averses ont causé des dégâts considérables dans plusieurs provinces du sud-est du Maroc. Selon Morocco World News, à Oum Rman, dans la commune de Ghassate, les tempêtes ont gravement endommagé les systèmes d’irrigation, avec la destruction des séguias, des murs de protection et des siphons.
Les vergers d’oliviers, de figuiers, de palmiers dattiers, ainsi que les cultures annuelles ont également été touchés. Le sud du pays traverse un « phénomène climatique exceptionnel ». Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, cité par TF1, « le volume des précipitations enregistrées en deux jours est équivalent à celui que connaissent ces régions en temps normal durant toute une année ». En 2023, le Maroc a été frappé par un séisme. Plus de 300 000 personnes ont été affectées, 60 000 bâtiments ont été détruits et près de 3000 décès ont été enregistrés, selon les données officielles. Selon Abdelkrim Ait Lhaj, président de la Chambre régionale d’agriculture de Drâa-Tafilalet, ces fortes précipitations représentent aussi une opportunité.
« Si elles ont causé des dommages aux infrastructures d’irrigation et aux activités agricoles, elles ont également accru le niveau d’eau dans les réservoirs, offrant ainsi des avantages aux petits et moyens agriculteurs », a-t-il déclaré, selon des propos relayés par Barlaman Today. Pour rappel, selon un rapport publié début septembre par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les pays africains perdent en moyenne entre 2% et 5% de leur produit intérieur brut (PIB) chaque année à cause des événements climatiques extrêmes comme les vagues de chaleur meurtrières, les fortes précipitations, les cyclones et les épisodes de sécheresse.
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