Selon le gouvernement algérien, cette projection de la croissance sera portée par des performances notables dans les secteurs des hydrocarbures, de l’agriculture, de l’industrie, de la construction et des services.
La croissance économique de l’Algérie devrait atteindre 4,5% en 2025, a annoncé le ministre algérien des Finances, Laaziz Faid (photo), lors de la présentation du projet de Loi de finances (PLF) 2025 à l’Assemblée populaire nationale, le 4 novembre.
Selon les informations rapportées par l’Agence de presse officielle (APS), plusieurs secteurs clés contribueront à cette croissance. L’industrie devrait enregistrer une hausse de 6,2%, l’agriculture de 4,4%, et le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (BTPH) de 4,3%. Le secteur des hydrocarbures, pilier de l’économie algérienne, est également attendu en hausse avec une croissance de 2,4%.
Pour encadrer ces prévisions, le gouvernement a fixé un prix de référence du pétrole brut à 60 dollars le baril, bien que le prix du marché soit estimé à 70 dollars pour la période 2025-2027, assurant ainsi une marge de manœuvre budgétaire.
Concernant les détails du budget 2025, les dépenses de l’Etat devraient s’élever à 16 794,61 milliards de dinars (126,17 milliards de dollars) en 2025, marquant une hausse de 9,9% par rapport à l’année précédente. Les recettes, quant à elles, sont attendues à 8523,06 milliards de dinars, soit une augmentation de 3,5%, alimentée par une hausse des recettes fiscales et de la fiscalité pétrolière, estimée à environ 3453,96 milliards de dinars.
Cependant, le PLF prévoit un déficit budgétaire de 8271,55 milliards de dinars représentant 21,8% du PIB.
Le budget de fonctionnement de l’Etat, est quant à lui, fixé à 426,23 milliards de dinars, tandis que les investissements recevront une allocation de 3128,32 milliards de dinars. Des investissements importants pour soutenir la modernisation des infrastructures et encourager la diversification économique.
En réponse à la hausse du coût de la vie, le PLF 2025 alloue 5928,18 milliards de dinars pour les dépenses de transfert, qui incluent les subventions destinées aux produits de large consommation. Ces subventions visent à stabiliser les prix des denrées essentielles telles que les céréales, le lait, l’eau dessalée, et l’énergie. Le gouvernement consacre également 100 milliards de dinars pour maintenir les prix du sucre et de l’huile, dans un contexte marqué par une inflation qui avait atteint 9,3% en 2023, selon le FMI.
Bien que l’économie algérienne reste fortement tributaire des hydrocarbures, le gouvernement a intensifié ses efforts pour diversifier ses sources de revenus et limiter sa vulnérabilité aux chocs extérieurs. En 2023, le pays avait enregistré une croissance de 4,2%, soutenue par des performances notables dans les secteurs de l’industrie, de la construction et des services, malgré les défis posés par l’inflation et la volatilité des prix énergétiques.
Notons que le PIB nominal devrait s’élever à 37 863 milliards de dinars en 2025, avec une augmentation prévue jusqu’à 41 859,30 milliards, d’ici 2027, a précisé le ministre Faid.
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