Le Maroc veut recommander l'élaboration d'une stratégie nationale visant à maximiser les bénéfices de l'intelligence artificielle

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) du Maroc a recommandé, le 3 décembre, l’élaboration d’une stratégie nationale visant à maximiser les bénéfices de l’intelligence artificielle (IA) tout en réduisant ses risques. Cette proposition a été présentée devant le Groupe de travail thématique temporaire sur l’IA à la Chambre des représentants.

Amine Mounir Alaoui, membre du CESE, cité par l’Agence Marocaine de Presse, estime que le Maroc possède les atouts nécessaires pour se démarquer dans le domaine de l’intelligence artificielle. Toutefois, plusieurs freins limitent ce développement. Parmi eux figurent l’absence d’un cadre organisationnel dédié, la lenteur dans l’ouverture des données publiques, ainsi que les difficultés rencontrées par les startups spécialisées en IA pour accéder à un financement adapté à leurs besoins. À cela s’ajoute le manque de ressources humaines formées et qualifiées pour répondre aux exigences de ce secteur.

Cette proposition s’inscrit dans les efforts du Maroc pour s’adapter aux avancées technologiques mondiales et promouvoir un développement économique et social inclusif. En octobre dernier, les autorités ont lancé le plan « Digital Maroc 2030 », où l’intelligence artificielle, bien que mentionnée, n’est pas considérée comme une priorité. Avec cette initiative, le CESE remet l’IA au centre des préoccupations. Selon son président, Ahmed Réda Chami, l’objectif est de généraliser « l’utilisation de l’IA au niveau national et à créer les conditions pour construire une industrie nationale de l’IA à l’horizon 2030 ».

Par ailleurs, il faut souligner que l’Agence française de développement (AFD) classe le Maroc parmi les pays qui offre le meilleur potentiel d’investissement dans l’intelligence artificielle (IA) en Afrique dans son rapport « AI Investment Potential Index (AIIPI) ».