Premier marché pour le blé en Afrique, l’Égypte s’appuie principalement sur la Russie pour ses importations. Face à la volonté de Moscou de réduire ses exportations en 2024/2025, les autorités égyptiennes cherchent activement à diversifier leurs sources d’approvisionnement.
En Égypte, l’agence Mostakbal Misr, le nouvel acheteur public de céréales, a récemment conclu des accords d’approvisionnement en blé en vue de soutenir ses importations de blé depuis l’Europe.
Dans un communiqué relayé par le média local Zawya, le vendredi 17 janvier dernier, l’organisme public a précisé que certains de ces accords incluent des transactions de troc, offrant à l’Égypte l’opportunité de capitaliser sur ses avantages comparatifs dans divers secteurs.
« Ces accords permettent un approvisionnement en blé à des prix compétitifs et une réduction des coûts, offrant ainsi un soutien significatif à l’économie nationale », explique l’agence Mostakbal Misr, qui n’a encore révélé aucun détail, notamment en ce qui concerne les quantités de blé négociées, les prix ou les origines exactes des livraisons.
Il convient de noter que cette démarche du Caire s’inscrit dans un contexte où la Russie, son principal fournisseur, devrait réduire ses exportations de blé sur fond de baisse de sa récolte.
Dans son dernier rapport publié le 2 janvier sur le marché mondial des céréales, le département américain de l’Agriculture (Usda) prévoit une baisse de 11 % de la production de blé en Russie à 81,5 millions de tonnes pour la campagne 2024/2025.
L’Usda estime aussi que cette baisse de l’offre devrait également entraîner une réduction des exportations russes de blé qui seraient limitées à 46 millions de tonnes au cours de la campagne de commercialisation de 2024/2025, soit 1 million de tonnes de moins que le stock exporté au cours de la campagne précédente.
Rappelons qu’en 2023/2024, l’Égypte a importé 12,5 millions de tonnes de blé, dont 67,7 %, provenaient de Russie, d’après les données de l’Usda.
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