L’Algérie travaille depuis plusieurs mois à encourager la production locale de lubrifiants, dont l’huile à moteur, tout en protégeant les consommateurs et en améliorant la qualité des produits disponibles sur le marché national.
En Algérie, la consommation d’huile à moteur, un composant essentiel au bon fonctionnement et la longévité des moteurs à combustion, a augmenté de 14 % entre 2023 et 2024 à 148 000 tonnes. C’est ce qu’il ressort d’une information publiée le 20 janvier, citant Rachid Nadil, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH).
Le responsable attribue cette augmentation à la hausse de la production locale, soutenue par les investissements des entreprises privées et l’amélioration des capacités de production des raffineries nationales. Cette situation a permis de réduire les importations et de répondre à une demande croissante d’huile à moteur à travers le pays.
La hausse de la consommation d’huile à moteur pourrait se poursuivre à l’avenir compte tenu des perspectives du marché algérien. C’est notamment l’avis de Souhil Mimoune, responsable des ventes Afrique du Nord de Wolf Oil, une compagnie du segment des lubrifiants, active en Algérie, qui s’est exprimé sur le sujet.
Selon lui, ce segment enregistre une « croissance significative, stimulée par plusieurs facteurs, dont l’expansion du parc automobile, la modernisation des secteurs industriels, ainsi que l’augmentation de la mécanisation agricole ». Cette dynamique, explique-t-il, est « soutenue par une économie en développement dans des pays clés que sont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ».
Notons par ailleurs que le marché des lubrifiants en Algérie repose sur un écosystème alliant un fort potentiel économique à des régulations favorables pour les acteurs locaux. Avec le plus grand parc roulant d’Afrique du Nord, le pays dispose d’atouts clés pour soutenir la croissance de ce secteur, largement alimenté par sa production pétrolière nationale.
Toutefois, il doit encore faire face à des défis parmi lesquels, des réglementations environnementales strictes, une concurrence accrue et les pressions économiques liées à l’inflation et aux fluctuations des prix des matières premières.
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