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#Energie #MAROC
Agence Ecofin
mardi 25 février 2025 Dernière mise à jour le Mardi 25 Février 2025 à 07:06

La start-up née en 2016 au sein de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich ambitionne de produire 100 000 tonnes de carburants durables par an au royaume chérifien, en capitalisant sur l’abondance du rayonnement solaire, la disponibilité des matières premières et l’existence d’un tissu industriel local robuste.

La cleantech suisse Synhelion prévoit d’investir un milliard de dollars dans un projet de production de carburants synthétiques durables à partir de l’énergie solaire au Maroc.

« Après des projets pilotes en Allemagne et en Espagne, nous envisageons de lancer un projet de production de carburants synthétiques durables qui s’appuie essentiellement sur l’énergie solaire au Maroc », a déclaré Gianluca Ambrosetti, PDG et cofondateur de la société dans un entretien accordé au média Asharq Business.

« Nous avons choisi le Maroc en raison de l’abondance de son ensoleillement, la disponibilité des matières premières essentielles à notre procédé, et l’existence d’un tissu industriel robuste », a-t-il ajouté, indiquant que le projet a été déjà présenté fin janvier dernier au ministre marocain de l’Investissement, Karim Zidane, en marge du Forum économique mondial de Davos.

Le projet repose sur une nouvelle technologie appelée « Sun-to-Liquid », qui a été mise au point par des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich en 2016. Cette technologie consiste à concentrer les rayons solaires, grâce à des champs de miroirs mobiles orientés vers un récepteur installé au sommet d’une tour.

L’intensité du rayonnement ainsi capté permet d’atteindre des températures supérieures à 1000 degrés celsius et d’alimenter un réacteur thermique où sont introduits du méthane, du dioxyde de carbone et de l’eau. Les réactions chimiques qui en découlent génèrent de la vapeur et des gaz qui sont ensuite transformés en carburants liquides, baptisés « carburants solaires » et équivalents à l’essence, au diesel ou encore au kérosène.

Selon Gianluca Ambrosetti, la future usine de carburants solaires devrait permettre une production annuelle d’environ 100 000 tonnes de carburants. Son schéma de financement devrait reposer sur un montage combinant des prêts bancaires, des fonds propres et, probablement, un soutien financier de gouvernements européens.

Déjà soutenu par des institutions gouvernementales européennes, Synhelion bénéficie également de l’appui de plusieurs grands groupes opérant dans les secteurs de l’énergie et du transport, dont la compagnie aérienne allemande Lufthansa, le groupe énergétique italien Eni et le premier concessionnaire automobile suisse AMAG.

D’après son PDG, Synhelion prévoit de rendre ses carburants solaires compétitifs à long terme, en ramenant leur coût de production à environ un dollar le litre afin de pouvoir rivaliser avec les carburants fossiles et de favoriser l’adoption à grande échelle des solutions dans les secteurs du transport.

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