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Agence Ecofin
vendredi 28 février 2025 Dernière mise à jour le Vendredi 28 Février 2025 à 07:00

Selon la Cour des comptes marocaine, les transferts publics vers les établissements et entreprises publics du pays se chiffraient à plus de 6,5 milliards $ en 2023.

Dans le cadre des consultations 2025 au titre de l’article IV, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué dans un communiqué publié le 10 février, que le Maroc devrait fournir « des efforts supplémentaires pour élargir l’assiette fiscale et rationaliser les dépenses, notamment en réduisant les transferts aux entreprises publiques dans le cadre de la réforme en cours du secteur ». 

Selon le Fonds, les réformes fiscales récentes ont permis d’élargir l’assiette fiscale tout en allégeant la pression fiscale.

En conséquence, les recettes fiscales en 2024 ont été supérieures aux prévisions. « Seule une petite partie des recettes fiscales supplémentaires ayant été économisée, le déficit du gouvernement central pour l’année s’est élevé à 4,1% du PIB, contre 4,3% annoncé dans le budget de 2024 », a-t-il souligné.

Pour Roberto Cardarelli, chef de mission FMI, « les recettes plus élevées que prévu devraient être utilisées pour accélérer le rythme de réduction de la dette à des niveaux plus proches de ceux d’avant la pandémie de covid-19 ».

En 2020, le Maroc a mis en place la réforme du secteur des établissements et entreprises publics (EEP) afin de corriger les dysfonctionnements structurels, améliorer la gouvernance et renforcer leur efficience économique et sociale. Cependant, la Cour des comptes, dans son rapport 2023-2024, a déploré que cette restructuration reste partiellement réalisée. 

Au cours de la période allant de 2018 à 2024, quatre opérations ont été réalisées pour un produit de cession qui n’a pas dépassé 17 milliards de dirhams (1,7 milliard $), avec des transferts publics ayant dépassé 65 milliards de dirhams en 2023.

De ce fait, la Cour attire l’attention sur l’importance de la mobilisation et de la participation des départements ministériels de tutelle afin d’aboutir à des plans de restructuration réalistes et applicables, eu égard à la complexité de la détermination des scénarios de restructuration.

Notons que le Maroc comptait 273 EEP, dont 81 en liquidation à fin 2023, selon plusieurs sources citant le rapport annuel de la Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP). Ces EEP jouent un rôle important dans divers secteurs stratégiques tels que l’eau, l’énergie, l’agriculture, le transport, contribuant ainsi au développement économique et social du pays.

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