Israël : Les travailleurs indépendants sont particulièrement touchés par les conséquences économiques du coronavirus
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Janos Fernandez
jeudi 20 août 2020 Dernière mise à jour le Jeudi 20 Août 2020 à 09:56




L’Institut israélien de la démocratie (IDI) a mis en lumière la situation difficile des indépendants suite à la pandémie.

Un travailleur indépendant sur cinq, en Israël, n’a plus de travail et 65 % de personnes, ont subi une perte de revenu dans le sillage de la pandémie.




Les auto-entrepreneurs ont été frappés plus durement que les employés salariés. Mais c’est aussi le cas des personnes ayant des niveaux d’éducation inférieurs.

Dans l’ensemble, ce sont les foyers disposant des revenus les plus bas qui ont été les plus touchés. Plus de la moitié des personnes interrogées ont dit avoir connu une perte de revenu dans le contexte de la crise économique entraînée par le coronavirus.

Selon l’enquête, 20 % des autoentrepreneurs ont été dans l’obligation d’arrêter temporairement leur activité (14,4 %) ou de baisser complètement le rideau (5,4 %), soit 100 000 autoentrepreneurs sans travail au mois de juin.

Parmi les salariés, 5,5 % étaient sans activité professionnelle et 8 % étaient placés en congé sans solde forcé pour un total de 550 000 chômeurs pour cause de crise du coronavirus.

Les chiffres montrent que 650 000 personnes ont perdu leur emploi en raison de la pandémie.

En ajoutant ce chiffre à celui des Israéliens qui étaient d’ores et déjà au chômage avant l’apparition de l’épidémie, l’enquête de l’IDI estime le nombre de sans-emploi, au mois de juin, à 788 000 ou 19,3 % de la population active. 

Les deux secteurs ont subi une perte de revenus,  44 % en moyenne chez les autoentrepreneurs et 26 % chez les employés salariés.

Les jeunes travailleurs ont été davantage touchés que leurs aînés : La catégorie des 18-24 ans a rapporté une chute de 53 % de ses revenus contre 34 % pour la moyenne de l’ensemble des Israéliens.

Parmi les foyers dotés d’un revenu allant jusqu’à 5 000 shekels, 54 % ont fait état d’une perte de revenu. Et plus ce dernier était élevé à la base, plus mesurée a été la baisse de revenus, indiquent les chiffres : Ainsi pour les ménages avec 5 000 à
10 000 shekels de revenus (49 %), de 10 000 à 15 000 shekels (32 %) de 15 000 à 25 000 shekels (24 %), et plus de 25 000 shekels (25 %).

L’étude a également déterminé que 37 % des employés salariés et 45 % des autoentrepreneurs étaient à découvert – ou présentaient déjà des découverts qui n’ont fait qu’augmenter suite à l’épidémie. Ce sont les Arabes israéliens qui sont le plus touchés, avec 55 % d’entre eux qui ont confié avoir un compte bancaire à découvert contre 33 % de la population juive.

Parmi les auto-entrepreneurs, 28 % ont dû emprunter de l’argent, contre 16% des salariés. Sur ceux qui se sont endettés, 42 % ont été dans l’obligation de réclamer un prêt.

« La COVID-19 a porté un coup sévère à l’économie israélienne – et elle continue de le faire – ainsi qu’à un très grand nombre de citoyens israéliens, et c’est là l’une des préoccupations au cœur des mouvements de protestation et des manifestations qui dénoncent le gouvernement dans tout le pays », a évalué l’IDI.

Au cours des dernières semaines, des rassemblements bihebdomadaires ont été organisés aux abords de la résidence officielle du Premier ministre à Jérusalem, appelant le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu à démissionner en raison de sa gestion de l’épidémie de coronavirus et de ses mises en examen pour corruption.

Israël avait mis en place un confinement à la mi-mars qui avait presque immobilisé l’économie et qui avait fait grimper les chiffres du chômage à plus d’un million – ou 26 % – d’Israéliens, le chiffre le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire du pays. Les mesures de restriction ont été petit à petit levées mais le pays a depuis connu une nette hausse du nombre d’infections à la maladie.

Source : Times of Israël

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