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Thibault Bluy
lundi 12 octobre 2020 Dernière mise à jour le Lundi 12 Octobre 2020 à 23:44

D’un montant global de 3,75 millions d’euros, financé à 80 % par la Commission européenne, le premier volet du Projet-pilote pour la promotion du dialogue social dans le sud de la Méditerranée (SOLiD) a permis de renforcer les capacités des différents acteurs. Mustapha Tlili, Secrétaire exécutif de la Confédération des syndicats arabes, en fait le bilan et présente les enjeux du deuxième volet.

« Pendant trois années, de 2016 à 2019, nous avons imaginé les dynamiques possibles pour mettre autour d’une même table des organisations patronales, syndicales, de défense des droits de l’homme, en faveur du développement durable, etc., afin d’aboutir à des accords entre des organisations qui n’ont pas le même profil, pas les mêmes objectifs, pas les mêmes intérêts… Nous avons réussi à conclure des accords globaux pour travailler ensemble », se félicite Mustapha Tlili – qui représente les syndicats dans le projet SOLiD, quand BUSINESSMED y défend les intérêts des organisations d’employeurs.

D’une durée de trois ans, la phase initiale du projet va laisser place à un deuxième volet plus opérationnel. « Pour le moment, dans SOLiD 1, il s’agissait de déclarations d’intérêt : les acteurs ont écrit sur papier qu’ils veulent travailler ensemble, mais il n’y avait pas encore de plan d’action. C’est tout l’objet de SOLiD 2. On va aller plus dans le détail et on va décrire ce qu’on peut faire dans l’intérêt de tous. On a obtenu l’accord de nos partenaires pour qu’on puisse faire appel aussi aux mairies, aux municipalités, aux associations professionnelles, etc., c’est-à-dire élargir notre action à d’autres acteurs qui ne sont pas, sur un plan juridique, ni des ONG, ni des organisations sociales de type classique. »

Intérêt économique

Après s’être concentré sur trois premiers pays (Maroc, Tunisie, Jordanie), le projet va gagner en ampleur en en intégrant trois nouveaux (Algérie, Palestine, Liban). Avec toujours pour objectif, in fine, de renforcer le dialogue pour améliorer le climat économique global.

« Quand le dialogue social est bon, le travailleur se porte mieux, parce que ce n’est bénéfique ni pour lui ni pour l’entreprise d’exprimer ses demandes par des arrêts de travail ou des grèves, surtout dans un monde de plus en plus compétitif et ouvert économiquement. […] Dans un marché concurrentiel, sévèrement concurrentiel, il faut chercher à préserver l’outil de travail. Il faut que le travailleur se mette en tête l’objectif de ne pas nuire à l’entreprise, pour conclure des accords au niveau de l’entreprise, mais aussi avec d’autres acteurs sociaux », conclut le syndicaliste tunisien d’expérience.

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