mercredi 28 octobre 2020
Dernière mise à jour le Mercredi 28 Octobre 2020 à 12:01
La Banque mondiale prévoit une chute du PIB de – 9,2 % en 2020, supérieure aux prévisions de – 7 % du FMI publiées la semaine dernière, et très supérieure aux dernières prévisions de juin de la Banque mondiale (– 4 %), témoignant d’une aggravation de l’impact conjoncturel de la crise sanitaire et de l’instabilité politique.
La Banque mondiale (BM) prévoit une reprise de + 5,9 % en 2021, puis de + 2,0 % en 2022. Elle anticipe également un ralentissement de l’inflation de 7,1 % en 2019 à 5,6 % cette année (5,8 % pour le FMI) ainsi qu’une résorption du déficit courant de – 8,8 % à – 7,1 % du PIB (– 8,3 % pour le FMI), les importations diminuant plus vite que les exportations.
Les Investissements directs étrangers (IDE) nets devraient cependant reculer de 2,1 % du PIB en 2019 à 0,8 % en 2020.
La BM anticipe un creusement du déficit budgétaire à – 8,1 % du PIB, après – 3,6 % en 2019, très en deçà cependant des 13,4 % annoncés par le gouvernement, et un bond de la dette publique de 72,2 % du PIB en 2019 à 86,6 % en 2020.
Pour l’institution internationale, les perspectives de réformes pour soutenir la reprise s’annoncent difficiles. Face au choc de la crise sanitaire qui a déjà beaucoup affecté la population tunisienne, elle considère qu’il y a peu de marge de manœuvre pour améliorer les perspectives budgétaires en réduisant la masse salariale et les subventions non ciblées.
Elle note que la mise en œuvre des nécessaires réformes structurelles visant à améliorer les performances des entreprises publiques, à accroître l’efficacité des marchés et à lutter contre la corruption dépendra de la capacité du nouveau gouvernement à dégager un consensus.
Source : Ambassade de France en Tunisie.
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