Découvrez le condensé de l’actualité économique de la région MENA cette semaine réalisé avec l’appui de l’ Ambassade de France au Liban, Service Economique Régional de Beyrouth avec le concours des Services Economiques de la région (Amman, Bagdad, Erbil, Jérusalem, Le Caire, Téhéran et Tel Aviv).
L’actualité économique de l’Egypte
Les autorités ont communiqué les premiers résultats de l’enquête statistique bisannuelle sur les revenus, les dépenses et la consommation des ménages permettant de déterminer le taux de pauvreté officiel : Il a été ramené de 32,5% en 2017/2018 à 29,7% en 2019/2020.
Les autorités ont communiqué les résultats de l’enquête statistique sur les revenus, les dépenses et la consommation des ménages déterminant le taux de pauvreté officiel. Il a été ramené de 32,5% en 2017/2018 à 29,7% en 2019/2020 soit sa première baisse depuis 20 ans.
Le taux de l’extrême pauvreté a été ramené de 6,2% à 4,5% entre 2017/2018 et 2019/2020. Le seuil de pauvreté est passé de 736 LE (42 USD) à 857 LE (53 USD) par mois pour une personne seule et le revenu annuel d’un ménage est passé de 3330 USD à 4311 USD.
Le Purchasing Managers’Index qui mesure les performances du secteur manufacturier s’est établi à 50,9 au mois de novembre 2020. L’indice indique une expansion de l’activité pour le troisième mois consécutif malgré un léger ralentissement par rapport à octobre (51,4).
Si les ventes et les exportations sont de nouveau enregistrées en hausse, le niveau de confiance affiché par les producteurs atteint un niveau historiquement bas. L’emploi se réduit pour le treizième mois consécutif. Il a été ramené de 49,2 en 2019 à 45,8 en 2020.
Le déficit budgétaire de l’Etat est ramené de 2,3% du PIB au terme du premier trimestre de l’exercice 2019/2020 à 2,1% du PIB au terme du premier trimestre 2020/2021 (à 135 Mds LE).
Les recettes budgétaires ont augmenté de 18,4% à 205 Mds LE tandis que les dépenses ont augmenté de 14,1% à 337 Mds LE. Selon les dernières estimations du FMI, le déficit budgétaire passerait de 8% du PIB au terme de 2019/2020 à 8,4% du PIB au terme de l’exercice actuel.
Le montant net des avoirs extérieurs détenus par la Banque Centrale a été ramené de 45,35 Mds$ (soit 7,7 mois d’importations de biens et services) fin novembre 2019 à 39,22 Mds$ (soit 8,3 mois d’importations de biens et services) à la fin du mois de novembre 2020.
Les transferts d’épargne des travailleurs expatriés ont augmenté de près de 20% au troisième trimestre 2020 (8 Mds$ contre 6,7 Mds$ en 2019). Calculé sur les neuf premiers mois de l’année, le montant de ces transferts passe de 19,8 Mds$ en 2019 à 22,1 Mds$ en 2020 (+12%)
Le ministre des Finances a indiqué que le gouvernement s’apprêtait à réaliser sa première émission souveraine d’obligations islamiques (sukuk) et envisageait le recours à un instrument d’émission obligataire à taux variable au cours en 2021.
La Banque Centrale a annoncé prolonger jusqu’à fin 2021 les facilités de crédit accordées suite à la crise sanitaire aux travailleurs et établissements du secteur touristique (gèle des remboursements d’emprunts jusqu’à 3 ans et relèvement des plafonds garantis par l’Etat)
Le taux de croissance du PIB pourrait être ramené de 3,6% en 2019/2020 à 3,5% en 2020/2021; le déficit budgétaire passerait de 7,9% à 8,1% du PIB; le déficit courant augmenterait de 12,5% à 12,6 Mds$; l’inflation pourrait s’établir à 4,8% et la livre à 15,78LE/USD.
Calculée en glissement annuel, l’#inflation urbaine s’établissait à 5,7% fin novembre contre 4,5% le mois dernier. Calculée en moyenne sur les onze premiers mois de l’année calendaire, elle a été ramenée 9,6% en 2019 à 5% en 2020.
L’actualité économique de l’Iran
Le PIB serait passé de 1 794 billions IRR à la fin du deuxième trimestre de 2019/2020 à 1 798 billions IRR à la fin du deuxième trimestre de 2020/2021, soit une croissance de +0,2%. Le PIB non-pétrolier diminuerait de -0,2% sur la période.
Au sein du PIB pétrolier, l’extraction du gaz et du pétrole s’inscrirait en hausse de +0,4%, principalement en raison de l’effet de base négatif au début de la période 2019/2020 causé par l’expiration des waivers pétroliers sur l’exportation de pétrole brut (mai 2019).
S’agissant des dépenses, le projet de budget de l’Etat est obéré par le poids des dépenses de fonctionnement (68,5% des dépenses de l’Etat, +46,1%), dont un tiers est dédié à la rémunération des fonctionnaires.
Le projet de budget 2021/2022 est fondé sur une hypothèse de vente (et non d’exportation) de pétrole brut de 2,3 M b/j, comprenant une hypothèse d’exportation de 650 000 b/j à un prix unitaire de 40$, et une hypothèse de prévente à un prix non-précisé.
La Banque centrale a organisé, sur le marché interbancaire et avec sa société de courtage, une vingt-huitième séance d’émission de titres souverains (murabaha) à laquelle 4 banques ont souscrit, à hauteur de 7,8 billions IRR (24,6 M$ au taux du marché libre du jour).
La Compagnie nationale pour la distribution des produits pétroliers a organisé dix nouvelles sessions de vente d’essence. 344 000 tonnes onshore ainsi que 10 915 000 barils offshore auraient été proposés à un prix moyen respectif de 251,45 $ la tonne et 43,35 $ le baril.
D’après l’Autorité de régulation du marché de l’énergie turque, les importations turques de gaz naturel en provenance d’Iran auraient été ramenées de 5,1 Mds m3 au cours des trois premiers trimestres de 2019 à 3,6 Mds m3 au cours des trois premiers trimestres de 2020 soit -30,0%
La baisse des importations turques de gaz naturel en provenance d’Iran s’explique par l’interruption des livraisons de gaz de l’Iran à la Turquie à la suite de l’endommagement du gazoduc Tabriz-Ankara par un attentat de la branche armée du Parti des travailleurs du Kurdistan.
L’indice général des prix à l’importation serait passé de 1 026,1 à la fin du deuxième trimestre de l’année 2019/2020 à 6 138,5 à la fin du deuxième trimestre de l’année 2020/2021, soit une hausse de plus de 498,0%.
L’indice général des prix serait passé de 367,3 à la fin du deuxième trimestre de l’année 2019/2020 à 850,0 à la fin du deuxième trimestre de l’année 2020/2021, soit une hausse voisine de 131,5%.
D’après le ministère de l’Industrie, des Mines et du Commerce, la production locale de véhicules automobiles serait passée de 430 223 unités à la fin des 7 premiers mois de 2019/2020 à 529 684 unités à la fin des 7 premiers mois de 2020/2021, soit une progression de 23,1%.
D’après le ministère de l’Industrie, des Mines et du Commerce, la production de produits polymères serait passée de 4,2 millions de tonnes à la fin des sept mois de 2019/2020 à 4,5 millions de tonnes à la fin des premiers sept mois de 2020/2021, soit une hausse de 5,7%.
L’actualité économique d’Israël
Israel et la Corée du Sud devraient signer un accord de libre-échange la semaine prochaine dont l’une des principales dispositions porteraient sur la réduction des droits de douane sur les automobiles et les produits électroniques.
Les réserves de change se sont accrues de 6 Mds$ en novembre pour atteindre un montant record de 167 Mds$ contre 122 Mds$ un an plus tôt. Elle représentent désormais 42% du PIB et plus de 2 ans d’importations.
Après avoir laissé le Shekel s’apprécier à un niveau (3,25 NIS/US$) jamais atteint depuis juillet 2008, la BOI s’est décidée intervenir à nouveau pour stabiliser, voire inverser la tendance.
L’actualité économique de la Jordanie
Le gouvernement a annoncé des mesures d’aide sociale d’un montant de 451,3 M$ qui permettront d’étendre les prestations du National Aid Fund aux travailleurs journaliers et aux 100 000 ménages jusqu’alors inéligibles car non-inscrits auprès de la Sécurité sociale.
Le gouvernement a annoncé des mesures d’aide sociale d’un montant de 451,3 M$ qui permettront de préserver 180 000 emplois dans 20 000 entreprises environ et soutenir le secteur du tourisme via la création d’un fonds dédié (tourism risks fund) d’un montant de 28 M$.
Le ministère du Plan et de la Coopération international a déclaré qu’un plan de relance économique post-Covid-19 serait présenté avant la fin du premier trimestre 2021, plan qui devrait être mis en œuvre une fois la crise Covid-19 terminée.
L’indice de confiance des investisseurs publié par le Jordan Strategy Forum est passé de 118 en août 2019 à 133,1 en août 2020 soit une augmentation de 15 points.
Selon le Département des Terres et du foncier, la valeur des transactions immobilières a été ramenée de 5,2 Mds$ au cours des onze premiers mois de 2019 à 4 Mds$ à la même période en 2020, soit une baisse de 28%.
Les recettes provenant des produits dérivés du pétrole ont été ramenées de 1 Md$ en septembre 2019 à 783,5 M$ à la même période en 2020, soit une baisse de 25,5%. Les importations jordaniennes de pétrole brut et de produits dérivés ont chuté de 50,5% dans le même temps
L’actualité économique du Liban
La Conférence de soutien à la population libanaise s’est tenue le 2 décembre à l’invitation du président de la République française et du Secrétaire Général des Nations-Unies avec 32 pays, 12 organisations internationales et 7 organisations de la société civile libanaise.
Sur les aspects humanitaires alors que 257 M€ avaient été promis lors de la conférence internationale organisée suite à l’explosion du 4 août, ce sont 280 M€ qui ont effectivement été versés dans les domaines de la santé, éducation, réhabilitation urbaine et alimentation
D’après la Banque du Liban, le déficit enregistré par la balance des paiements est passé de 6,153 Mds$ au cours des dix premiers mois de 2019 à 9,988 Mds$ au cours des dix premiers mois de 2020. Il s’agit du déficit le plus important jamais enregistré depuis 1993.
Le prix du panier d’aliments de survie minimum calculé sur la base d’une ration de riz, boulgour, de pâtes, de haricots blancs, de sucre blanc, de 5 litres d’huile de tournesol, de sel et de 200 g de viande en conserve a augmenté de 198% entre octobre 2019 et novembre 2020
D’après l’Administration Centrale des Statisiques, l’inflation dans le secteur alimentaire « food price index » a atteint 441% entre le mois d’octobre 2019 et le mois d’octobre 2020.
D’après l’enquête conduite sur une base mensuelle par Ernst&Young, le coefficient d’occupation des hôtels (4 et 5 étoiles) sur les dix premiers mois de l’année 2020 a été de 15% à Beyrouth (contre 71,60% un an plus tôt).
L’actualité économique de Palestine
Le premier ministre palestinien, Mohamed Shtayyeh, a annoncé le 9 décembre 4 nouvelles mesures liées à la lutte contre la propagation de la Covid-19 : Fermeture des gouvernorats, des écoles, des déplacements et prolongement du couvre feu pour 10 jours.
Le niveau de la dette publique de l’Autorité palestinienne a atteint 3,48 Mds$ à fin octobre 2020, soit une progression de 22,5 % en un an. La dette domestique est passée de 1,67 Md$ à 2,18 Mds$ et la dette extérieure de 1,17 Md$ à 1,30 Md$.
La récession emporte un effet mécanique sur le montant des impôts prélevés, alors même que la crise entraine des dépenses extraordinaires. Le règlement annoncé de la crise des « clereances revenues » devrait redonner des marges de manœuvre budgétaires à l’Autorité.
Le soutien international dont bénéficie l’Autorité palestinienne ne cesse de s’éroder, le montant de l’aide extérieure ayant été divisé par trois en sept ans, passant de 1 376 M$ en 2013 à probablement 470 M$ en 2020.
La Banque centrale syrienne a introduit un nouveau taux de change de 2550 SYP pour un USD (deux fois le cours officiel) pour les frais payés par les hommes vivant à l’étranger souhaitant être dispensés de service militaire obligatoire (entre 7000 et 10000 USD).
L’actualité économique de Syrie
Le nombre de cas aurait atteint 33 273 sur le territoire syrien: 8490 cas recensés dans les zones contrôlées par le gouvernement, 7256 dans les zones contrôlées par l’administration autonome du Nord et de l’Est (AANES) et 17527 dans les zones sous influence turque
Source : Ambassade de France au Liban avec le Service Économique Régional de Beyrouth et le concours des Services Economiques de la région (Amman, Bagdad, Erbil, Jérusalem, Le Caire, Téhéran et Tel Aviv).
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