La commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, présidée par Christian CAMBON (LR, Val–de–Marne), a auditionné le 3 mars l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib BENMOUSSA.Cet échange a permis de détailler les actions du Maroc dans la lutte contre la pandémie, avec une campagne de vaccination en accélération qui devrait permettre de vacciner l’ensemble de la population majeure d’ici à l’été.
La commission s’est ensuite penchée sur la récente reconnaissance par l’administration américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L’Ambassadeur Benmoussa a jugé qu’elle ne faisait que renforcer la solution la plus crédible pour ce territoire. Selon lui, une autonomie régionale dans le cadre du Maroc était la seule solution considérée comme réaliste par la communauté internationale, permettant d’assurer le développement de cette région et les droits de ses habitants. Il a ainsi rappelé les investissements économiques déjà réalisés par le Maroc, dont le plan de 2016 pour 7 milliards d’euros.
Concernant le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, le Maroc soutenait toujours le principe de la « solution à deux États » pour la résolution de la question palestinienne. Du point de vue du Maroc, l’évolution récente des relations d’Israël avec plusieurs pays arabes devrait permettre de mobiliser tous les acteurs en faveur de cette solution.
Plusieurs sénateurs de la commission ayant interrogé l’ambassadeur sur le problème des mineurs isolés marocains présents en France, celui-ci a souligné que le Maroc disposait d’institutions permettant de les prendre en charge, dès lors que leur retour était accompli dans le cadre des conventions internationales et de la protection des enfants. Il a par ailleurs évoqué la nécessité de continuer à développer une stratégie de « migrations contrôlées » afin de concilier migrations choisies et lutte contre l’immigration clandestine.
Christian CAMBON, président de la commission, a rappelé la qualité exceptionnelle de la coopération franco-marocaine, notamment dans le cadre des rencontres de haut niveau (RHN) et du forum interparlementaire franco-marocain. Il en a conclu que « la coopération avec le Maroc est d’autant plus essentielle pour nous que ce pays se singularise par sa stabilité exemplaire dans un espace régional troublé, où se jouent beaucoup de défis qui concernent l’ensemble de l’Europe ».
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