L’Algérie reste un partenaire important et prioritaire pour la France
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Denys Bédarride
vendredi 14 mai 2021 Dernière mise à jour le Vendredi 14 Mai 2021 à 09:59

Les exportations françaises vers l’Algérie ont atteint 4 925 M EUR en 2019 (-7% sur un an) et sont dominées par les ventes de céréales, de produits pharmaceutiques, de véhicules automobiles et de carburants. La France est ainsi le 2ème fournisseur de l’Algérie (après la Chine) avec une part de marché stable depuis 2015 à environ 10%. Malgré une hausse régulière du montant annuel d’exportation, la part de marché française a été divisée par plus de deux depuis 2000 (alors à 24%).

C’est le signe d’une concurrence accrue, notamment de la Chine (18% de part de marché en 2019), de l’Italie (8%) et de l’Espagne (7%). L’Algérie reste le 1er marché des entreprises françaises en Afrique et le 20ème au niveau mondial. On estime que près de 8 000 entreprises françaises exportent vers l’Algérie.

Les importations françaises de biens algériens ont atteint 4 195 M EUR en 2019 (+1% sur un an) et sont composées à 95% d’hydrocarbures (pétrole brut, gaz naturel et carburants). Elles évoluent largement en fonction du cours du baril de pétrole. En 2019, la France est devenue le 1er client de l’Algérie (3ème en 2018), conséquence d’une hausse de ses achats de pétrole brut et de carburants (en volume).

En 2019, la France a enregistré un excèdent de 730 M EUR dans sa relation bilatérale avec l’Algérie (-34% sur un an).

La France, un investisseur majeur en Algérie 

Après s’être établis à 64 M EUR en 2016 et 182 M EUR en 2017, les flux d’IDE français en Algérie ont atteint 283 M EUR en 2018. Il faut remonter à 2009 pour trouver un niveau plus élevé (432 M EUR).

Le stock des investissements directs des français en Algérie (la somme des flux, réajustée selon le taux de change) s’élève à 2,656 Mds EUR. 

Ces investissements sont principalement concentrés dans trois secteurs : 

1) les activités financières et d’assurance (36% du total)

2) l’industrie manufacturière (29%) décomposable entre industrie automobile, pharmaceutique, alimentaire et chimique 

3) les industries extractives (23%). 

Ces montants ne prennent pas en compte les investissements financés auprès des institutions financières locales qui sont aujourd’hui le principal levier des investissements des entreprises françaises.

On estime à près de 450 le nombre d’entreprises et d’entrepreneurs français implantés en Algérie, employant environ 40 000 salariés (générant plus de 100 000 emplois indirects). Ces derniers réinvestissent dans le pays une majorité de leurs bénéfices (autour de 80% pour les sociétés les plus importantes).

Source Direction Générale du Trésor français 

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