Agriculture : L’Algérie veut augmenter sa production nationale et réduire les importations
#Agriculture #Alimentation #Importation #ALGERIE
Fiona Urbain
lundi 23 novembre 2020 Dernière mise à jour le Lundi 23 Novembre 2020 à 13:06

La nouvelle politique du secteur de l'agriculture vise à augmenter la production nationale et à réduire la facture des importations, et ce, à travers notamment le développement des filières stratégiques et l’encouragement de l’investissement. 

La stratégie du secteur agricole s’articule principalement sur la sécurité alimentaire, le développement des filières stratégiques à l’exemple du blé tendre et les huiles qui constituent l’essentiel des importations en produits alimentaires et enfin l’encouragement de l’Investissement“, a indiqué le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Hamid Hemdani.

« Pour développer les filières stratégiques et réduire les importations notamment des produits qui pèsent sur la balance commerciale, telles que les grandes cultures et les huiles, la stratégie élaborée par le ministère de l’Agriculture mise sur le lancement des projets structurants »

Il a, dans ce cadre, rappelé l’importance accordée au développement de la filière des huiles citant l’exemple de la culture du colza sur plus de 3.000 hectares durant l’année en cours.

Il ne s’agit pas d’une opération pilote, mais d’un programme lancé depuis juillet dernier et qui touchera 16 wilayas du pays”, a-t-il ajouté.

S’agissant du recensement du foncier agricole à travers le territoire national, le ministre a affirmé que son département travaille en étroite collaboration avec les bureaux d’études et l’Agence spatiale algérienne (ASAL) qui utilise des outils géo-spatiaux (imagerie satellite, cartes et autres outils spatiales) afin d’identifier les parcelles agricoles potentiellement fertiles et celles qui sont proches des ressources hydriques.

Evoquant l’autre axe de la stratégie du secteur portant sur l’encouragement de l’investissement, il a relevé que le principal défi consistera à organiser l’investissement en “débureaucratisant l’acte économique”. 

Il a, à ce propos, mis en avant l’importance de la création récente de l’Office de développement de l’agriculture saharienne, une entité qui facilitera, selon lui, le parcours des investisseurs en leur épargnant les lourdeurs bureaucratiques à travers un guichet unique.

Ce guichet s’occupe uniquement de l’acte d’investissement en assurant l’accompagnement, le contrôle, le suivi et l’évaluation des opérations d’investissements”, a-t-il expliqué.

Le ministre a abordé également le volet portant sur les importations de semences. A ce sujet, il a fait savoir que l’Algérie n’importe plus de semences céréalières. Celles-ci sont quasiment produites, a-t-il signalé, au niveau local ajoutant que la production nationale assure plus de 80% des besoins nationaux en matière du blé dur.

Mise en place d’un dispositif du suivi de l’usage de la farine

Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a soutenu que le problème reste celui de l’importation du blé tendre destiné à la production de la farine avec des “quantités importantes”.

Cette situation n’est pas due au mode de consommation nationale de ce produit“, a-t-il fait observer, mais plutôt au nombre “élevé des minoteries qui dépasse actuellement les 400 unités”.

Il a, à ce propos, indiqué que “le dossier relatif à la mise en place d’un dispositif du contrôle et de suivi de l’usage de ce produit (farine, ndlr) est au niveau du ministère et sera mené en collaboration avec le ministère du Commerce“.

C’est dans ce contexte qu’intervient la décision relative au report de l’entrée en vigueur des deux décrets exécutifs fixant respectivement les prix à la production et aux différents stades de distribution des farines et du pain ainsi que des semoules de blé.

Il s’agit du décret portant fixation des prix aux différents stades de la distribution des farines et du pain et du décret fixant les prix à la production et aux différents stades de la distribution des semoules de blé dur.

Cette décision a été prise par “souci de garantir l’aboutissement du programme tracé par les autorités publiques, relatif à l’encadrement des opérations de production et de distribution des farines et de la semoule subventionnée“, avait indiqué le ministère du Commerce dans un précédent communiqué.

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