L’Egypte découvre encore un nouveau gisement de pétrole brut dans le désert occidental
#Economie #Energie #Gaz #Petrole
Denys Bédarride
lundi 30 août 2021 Dernière mise à jour le Lundi 30 Août 2021 à 12:22

Dans une interview accordée à Bloomberg, le gouverneur de la Banque centrale de Libye (BCL) Seddik Al-Kabir a déclaré que la Libye doit augmenter sa production de pétrole de près de 40% par rapport à son niveau actuel afin de couvrir ses besoins de dépenses et commencer à réorganiser une économie meurtrie par une décennie de guerre (de 1,3 millions de barils par jour actuellement à 1,8 l’année prochaine).

Alors que les revenus pétroliers n’ont atteint que 3,6 Md USD en 2020 à cause du blocus pétrolier, la BCL prévoit des revenus pétroliers d’environ 25 Md USD pour cette année.

Le gouverneur a par ailleurs affirmé sa détermination à unifier la Banque centrale, qui était divisée en deux branches (Ouest et Est) depuis 2014. Pas significatif en ce sens, l’audit international de la Banque centrale effectué par Deloitte et condition essentielle avant toute réunification des deux branches a récemment été présenté au gouvernement le 8 juillet 2021. Si une réunion visant à travailler sur la réunification des deux branches a eu lieu le 22 août, celle-ci n’est cependant pas encore actée. 

Le vice-gouverneur de la BCL et ancien gouverneur de la branche Est de la Banque, Ali Al- Habri, a récemment accusé le gouverneur Al-Kabir d’avoir abusé du pouvoir et l’a décrit comme « le gouverneur limogé », en référence à une ancienne décision de la Chambre des représentants limogeant le gouverneur Al-Kabir mais qui avait finalement été sans effet.

Enfin, le gouverneur a alerté sur le niveau de la dette locale totale de la Libye, qui atteindrait plus de 270% du PIB, et a déclaré que les réserves d’or du pays atteignent actuellement environ 117 tonnes.

Le ministère du Pétrole déclare vouloir renforcer la coopération avec les majors étrangères

De son côté, le ministre du Pétrole et du Gaz, Mohammed Oun, s’est dit prêt à renforcer la collaboration entre autorités compétentes et compagnies pétrolières américaines, italienne et française. L’américain ConocoPhillips, l’italien Eni, le français TotalEnergies et l’espagnol Repsol ont notamment des participations dans des champs pétroliers libyens. 

La société énergétique russe Gazprom est également présente dans le pays. Le Premier Ministre Abdulhamid Dbeiba a annoncé que la Libye présenterait des projets d’investissement conséquents lors de deux conférences sur le pétrole et le gaz à Tripoli et au Texas en fin d’année. Il a notamment cité les offres d’Eni qui serait prêt à investir 10 Md USD dans divers champs pétrolifères et de Total dont le budget d’investissement en Libye dépasse les 2 Md USD.

Source Ambassade de France en Tunisie 

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