Le Maroc prévoit une récolte de 2,5 millions de tonnes d’agrumes en 2021/2022. La filière compte pour 20 % des recettes d’exportation agricole et emploie 150 000 personnes
#Agriculture #Agroalimentaire #Egypte #Entreprises #Europe #Exportation #Gouvernement #Institution #Investissement #Russie #Transport #MAROC
Agence Ecofin
jeudi 21 octobre 2021 Dernière mise à jour le Jeudi 21 Octobre 2021 à 13:29

En Afrique, le Maroc représente le 3ème acteur sur le marché des agrumes derrière l’Afrique du Sud et l’Egypte. Si sur la dernière décennie la filière a enregistré une progression dynamique de ses expéditions, la tendance est au ralentissement depuis quelques saisons.  

Au Maroc, la commercialisation extérieure des agrumes en 2021/2022 s’annonce compliquée. D’après Moulay M’Hamed Loultiti, président de la Fédération interprofessionnelle des agrumes (Maroc Citrus), la filière doit faire face à de nombreux vents contraires qui pourraient pénaliser l’appareil d’exportation.

En effet, l’industrie connaît actuellement une hausse des frais de transport avec un surcoût compris actuellement entre 1,2 et 1,5 dirham (0,13-0,16 $) par kilogramme de fruits en fonction de la destination et du mode de transport.

Pour s’adapter à cette situation, la filière a revu drastiquement à la baisse ses envois vers l’Amérique du Nord et les pays du Moyen-Orient, ce qui devrait engendrer un manque à gagner global de 15 % de la valeur des volumes durant ladite campagne. Et si l’UE et la Russie restent des zones plus attractives en raison de leur plus grande proximité géographique, les perspectives de pénétration restent toutefois réduites en raison de l’âpre concurrence de la part de l’Egypte et de la Turquie.

Ces deux pays respectivement premier fournisseur mondial d’oranges et premier exportateur global de mandarines ont un meilleur avantage compétitif notamment sur le marché européen avec leurs monnaies fortement dévaluées par rapport au dollar qui rend leurs produits moins chers comparativement à ceux marocains.

Face à ces difficultés sur le plan logistique et commercial, Moulay M’Hamed Loultiti préconise entre autres l’activation par le gouvernement du nouveau contrat programme. Cette feuille de route devrait permettre non seulement de consolider les positions de la filière à l’export, mais aussi d’investir dans son adaptation aux circuits modernes de distribution grâce à l’installation de stations de conditionnement des fruits à destination des magasins de grande surface en Europe. 

Pour rappel, le Maroc prévoit une récolte de 2,5 millions de tonnes d’agrumes en 2021/2022. Dans le Royaume chérifien, la filière compte pour 20 % des recettes d’exportation agricole et emploie 150 000 personnes.  

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *