Un an après l’accord d’El Kamour, des jeunes de la région ont à nouveau fermé une vanne de production de pétrole.
En 2020, les manifestants de la coordination d’El Kamour avaient fermé pendant près de quatre mois la vanne de pompage du site qui achemine 42% de la production nationale de pétrole et 37% de la production nationale de gaz naturel.
Cet épisode avait occasionné 374 M TND soit 116 M EUR de pertes selon un communiqué du ministère de l’Industrie, des Mines et de la Transition Energétique. L’accord finalement trouvé avait permis la reprise des activités des entreprises impactées par la fermeture de la vanne dès le 7 novembre 2020.
En contrepartie, la coordination avait obtenu :
1) le recrutement de 1000 agents et cadres au sein de la Société de l’environnement, de plantation et de jardinage de Tataouine, reconnue en tant que société publique,
2) l’augmentation du capital de la Société des services du sud et la priorité de l’entreprise dans les nouveaux contrats avec les compagnies pétrolières pour une période de cinq ans renouvelable,
3) La création de cinq sociétés à participation publique liées aux services pétroliers et à l’exploitation des ressources dans la région,
4) Le versement annuel de 80 M TND soit 25 M EUR au Fonds d’investissement et de développement de Tataouine.
En perturbant à nouveau la production de pétrole, la jeunesse d’El Kamour entend protester contre l’inaction de l’Etat. Les protestataires appliquent le dernier article de l’accord qui stipule le retour à la situation de blocage dans le cas où les engagements obtenus en 2020 ne se seraient pas concrétisés.
Source Ambassade de France en Tunisie “
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