Turquie : Le Président turc s’est félicité de la résistance de l’économie turque à la pandémie et se projette sur la présidentielle
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Denys Bédarride
jeudi 23 décembre 2021 Dernière mise à jour le Jeudi 23 Décembre 2021 à 11:30

Le 18 décembre, lors du Sommet Turquie-Afrique, le président nigérian Muhammadu Buhari a lancé un appel au soutien financier en direction de l’Afrique face aux changements climatiques. Il avait notamment évoqué le projet de la Grande Muraille Verte qu’il préside, depuis quelques jours.

Au terme du Sommet Turquie-Afrique, les partenariats militaires et commerciaux, voire la pandémie, ont éclipsé les questions liées à la finance climat. Alors que le président nigérian, Muhammadu Buhari, a lancé un appel à soutenir des initiatives telles que la Grande Muraille Verte pour lutter contre le changement climatique, les communiqués finaux de la rencontre ont pratiquement occulté le sujet. A la fin de l’événement, les principales discussions tournaient autour d’accords militaires et commerciaux.

« Nous comprenons que les défis en matière de sécurité tels que ceux posés par Daesh, Boko Haram et les shebab ne sont pas l’apanage de quelques pays seulement, mais qu’il s’agit d’un défi commun. La Turquie dispose d’une technologie avancée dans le domaine de l’industrie de la défense et d’une grande expérience en matière d’opérations antiterroristes. Nous sommes prêts à offrir ces prouesses à nos frères et sœurs africains », a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan. A la fin du sommet, il a également promis d’envoyer 15 millions de doses de vaccins anti-covid-19 en Afrique.

Pourtant, quelques heures plus tôt, le président Buhari a évoqué le changement climatique et son impact sur le continent. « Un autre domaine sur lequel ce partenariat doit se concentrer est le défi mondial du changement climatique qui nous affecte au Nigeria, en Turquie, en Afrique et dans le monde entier. Le changement climatique est devenu un catalyseur de conflits par l’insécurité alimentaire, l’assèchement des lacs, la perte des moyens de subsistance et la migration des jeunes, entre autres. Je veux saisir cette occasion pour lancer un appel au soutien d’initiatives telles que la Grande Muraille Verte qui vise à lutter contre les effets du changement climatique et de la désertification en Afrique », a-t-il déclaré. 

Lors des déclarations finales, aucun accord de partenariat dans le domaine de la finance climat n’a été mis en avant entre la Turquie et les pays africains. 

Ce n’est qu’en octobre dernier que la Turquie a décidé de ratifier intégralement l’Accord de Paris sur le changement climatique. D’ici 2030, les autorités turques affirment vouloir réduire les émissions de gaz à effet de serre de 21 % et d’ici 2053, atteindre des émissions nettes nulles. 

Ce qui signifie que les espaces verts et autres puits de carbone naturels absorberaient tous les gaz à effet de serre émis dans le pays. Pourtant, de nombreuses manifestations ont été organisées ces dernières semaines, en Turquie, pour attirer l’attention des autorités sur les sujets liées au climat. 

Au final, si le partenariat entre le continent et la Turquie profitera certainement dans d’autres domaines, il ne semble pas être celui qui débloquera de nouvelles sources de financement des projets liés au climat pour l’Afrique.

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