vendredi 18 mars 2022
Dernière mise à jour le Vendredi 18 Mars 2022 à 14:00
La compagnie aérienne nationale Tunisair fait face, depuis plusieurs années, à de véritables difficultés économiques. Son déficit ne cesse de croitre, s’élevant à plus de 18 M TND (5,5 M EUR) en 2019 et son image se détériore.
La crise sanitaire de 2020 et le ralentissement du secteur des transports aériens n’a fait qu’aggraver la situation économique de la compagnie. Fin 2020, les pertes nettes de Tunisair s’élevaient à plus de 336 M TND, soit 103,2 M EUR.
En 2021, si le montant des revenus générés est en augmentation de 123 M TND (37,7 M EUR), le déficit reste élevé, en lien avec la hausse de ses dépenses (carburant, redevances aéroportuaires et assistance commerciale, et catering). Dans ce contexte, et avec le soutien du gouvernement, la compagnie s’est engagée à mener un programme de restructuration visant à réduire ses dépenses et à se conformer aux standards internationaux.
Ce programme vise essentiellement à renouer avec la rentabilité.
D’après Khaled Chelli, PDG de la compagnie, ce programme sera organisé autour de quatre piliers, dont le renouvellement de la flotte d’aéronefs. Le 10 février 2022, Tunisair a ainsi réceptionné un nouvel Airbus A302néo, moyennant un coût de 750 M TND (soit 230M EUR).
Cet avion Airbus est le deuxième reçu par la compagnie depuis décembre 2021 et s’inscrit dans une commande de 5 avions auprès de l’entreprise française, qui seront livrés progressivement d’ici 2023 (en août 2022, septembre 2022 et avril 2023). La réception de ces nouveaux avions devrait permettre de diminuer le retard des vols et de desservir des destinations plus lointaines, de quoi redorer l’image de la compagnie auprès de ses clients.
Le programme de « sauvetage » de Tunisair prévoit également le départ de plus de 1000 employés à partir de 2022, sur une période de 2 à 3 ans. En effet, la compagnie compte un nombre d’employés par avion bien supérieur à la norme internationale (en 2018, on comptait 165 employés pour un avion, contrairement à 80 pour un avion dans la plupart des autres compagnies internationales), un coût affaiblissant d’autant plus le bilan de la compagnie.
Source Ambassade de France en Tunisie
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