L’Algérie aurait raté une énorme occasion d’exploiter son potentiel gazier et pétrolier. Explications
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Denys Bédarride
samedi 30 avril 2022 Dernière mise à jour le Samedi 30 Avril 2022 à 06:00

Le Financial Times a consacré ce 20 avril une analyse détaillée sur la situation économique en Algérie en décryptant les ratages de la politique de gestion des réserves en hydrocarbures et de la production nationale de pétrole ou du gaz. Pour le Financial Times, l’Algérie a raté une énorme occasion d’ « exploiter son potentiel » gazier ou pétrolier alors que les prix des hydrocarbures battent  des records sur les marchés mondiaux. 

Même si l’Algérie demeure le troisième fournisseur de gaz naturel du continent européen avec plus de 8 % des parts de marchés gaziers du vieux continent, « l’Algérie n’a pas assez de gaz supplémentaire à rendre facilement disponible », explique le média britannique qui prévoit des perspectives alarmantes, pour le futur proche pour la production algérienne de gaz naturel.

A en croire le journal, le recul de la production algérienne risque de s’accentuer dans les années à venir à cause d’une « pénurie de longue date des investissements étrangers dans le secteur algérien des hydrocarbures ».  Le Financial Times pointe aussi du doigt la lourde bureaucratie de l’Etat algérien comme l’une des raisons à cause desquelles la capacité d’exportation de gaz naturel du pays est de plus en plus limitée.

« Les tensions politiques avec le Maroc, le pays voisin sur la question du Sahara Occidental, ont également entravé le potentiel d’exportation de l’Algérie, entraînant la fermeture l’an dernier du gazoduc Maghreb-Europe vers l’Espagne », a constaté aussi le Financial Times qui n’a pas omis de mettre en exergue les dégâts des multiples scandales de corruption sur l’amélioration et le développement de la production nationale du gaz naturel ou du pétrole brut.

Dans ce contexte, l’Algérie ne pourrait pas conserver pendant encore longtemps son influence sur la scène énergétique mondiale. Le Financial Times cite, à ce sujet, Mostefa Ouki, chargé de recherche à l’Oxford Institute for Energy Studies, selon lequel « à court terme, l’Algérie ne pourrait fournir à l’Europe que quelques milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires ».

Le Financial Times reconnaît, tout de même, que l’Algérie a profité moyennement de la hausse des prix du gaz et du pétrole en s’offrant des exportations de plus de 35 milliards de dollars alors que le pays avait engrangé en 2020 à peine 20 milliards de ses revenus pétroliers ou gaziers. Ce qui lui a permis d’augmenter ses recettes fiscales et de financer de nouvelles réformes sociales comme la mise en place d’une nouvelle allocation chômage depuis mars dernier.

Source Le Financial Times 

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