Selon le récent rapport annuel 2021 de l’Atic, 50 % des investissements ont été effectués sous forme de capital-développement, 30 % sous forme de capital-risque et 20 % sous forme de capital-retournement, en Tunisie. Cette dernière performance est une première dans l’histoire du private equity du pays.
En 2021, les investisseurs ont misé 68 millions de dinars (22,5 millions $) sous forme de capital-retournement pour financer 20 entreprises tunisiennes en difficulté et montrant des perspectives de redressement.
C’est ce que révèle le rapport sur l’activité du capital-investissement en 2021 en Tunisie, récemment publié par l’Association tunisienne des investisseurs en capital (Atic). Regroupant les opérateurs tunisiens du private equity, elle n’avait jamais enregistré auparavant d’investissement sous forme de capital-retournement, jusqu’en 2021.
« 20 % des investissements réalisés en capital-retournement, c’est un taux historique jamais enregistré par le métier. Cela confirme l’engagement des acteurs à soutenir les entreprises en difficulté avec 34 % des investissements captés par des opérations de restructuration contre 6 % en 2020 », soutient Mohamed Salah Frad, président de l’Atic.
En 2021, 335 millions de dinars ont été investis dans 154 projets en Tunisie. Ce montant est en baisse de 13,2 % par rapport aux 386 millions de dinars engagés en 2020. Par ailleurs, le nombre de projets financés a également baissé de 11,5 % en 2021, pour se situer à 154 contre 174 projets financés en 2020.
Selon les types d’investissement réalisés, l’on note qu’en 2021, 100 millions $ ont été investis sous forme de capital-risque contre 151,2 millions de dinars en 2020. Ce qui représente une baisse de 34 %.
Les investissements sous forme de capital-développement ont atteint 166,7 millions de dinars en baisse de 31,5 % par rapport aux 243,4 millions de dinars enregistrés en 2020. Le capital-retournement qui intervient pour la première fois en 2021 a attiré 68,6 millions de dinars. Ainsi, environ 50 % des investissements ont été effectués sous forme de capital-développement, 30 % sous forme de capital-risque et 20 % sous forme de capital-retournement.
Le secteur le plus attractif pour les investisseurs en 2021 est celui des industries diverses qui a enregistré 35 opérations pour un montant de 80 millions de dinars. Il est suivi du secteur des industries agroalimentaires avec 65,5 millions de dinars et l’agriculture avec 40,6 millions de dinars investis.
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