La chaîne des transports maritimes se reconfigure avec le positionnement de la Turquie en tant que nouveau fournisseur clé de l’Afrique en biens divers. Les routes maritimes se redessinent à travers les nouvelles qui se créent de plus en plus sur ce corridor.
L’armateur français CMA-CGM a ouvert le 8 juin une ligne maritime entre la Turquie et l’Algérie avec des escales prévues en Espagne et en France. Le service hebdomadaire baptisé Turkey Med Express 1.2 (TMX 1.2) quittera ce jour le port d’Istanbul et fera en trois semaines le trajet « Istanbul-Ambarli en desservant Gebze, Aliaga, Barcelone, Marseille, Bejaia et Annaba ».
La ligne sera opérée par deux sisterships (navires de même caractéristiques) de 1 118 EVP, les OPS Hambourg et Atlantic Merchant qui seront relayés par le Contship Fun, un navire plus petit de 957 EVP. Cette nouvelle route renforce l’offre de transport maritime entre la Méditerranée occidentale et l’Algérie.
La Turquie, depuis quelques années, est devenue un marché d’approvisionnement majeur pour le continent africain et l’émergence du commerce en ligne, provoquée par la crise sanitaire de la Covid-19, a eu un effet levier sur les flux entre les deux territoires. La maroquinerie, les produits manufacturés divers (appareils électroniques, produits cosmétiques …) sont de plus en plus achetés sur le continent en provenance de la Turquie, qui en retour s’approvisionne en matières premières agricoles en général.
Des statistiques fournies par Wamkele Mene, secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), lors du récent sommet Turquie-Afrique de décembre 2021, renseignent que les échanges entre les deux parties sont passés de 5 milliards $ en 2003 à 25 milliards $ en 2020. Durant les 11 premiers mois de 2021, les volumes en valeur monétaire se chiffraient à plus 30 milliards $.
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