En Egypte, la consommation de blé est la plus importante du continent africain. Cette situation qui illustre l’importance de la céréale dans le régime alimentaire des populations l’expose aussi plus que tout autre pays aux perturbations du marché mondial.
En Egypte, l’exécutif recevra une enveloppe d’environ 580 millions $ de la part de la Banque mondiale et de l’Union européenne (UE) pour son approvisionnement en blé sur le marché mondial et pour augmenter sa capacité de stockage. C’est ce qu’indique le quotidien local, Amwal Al Ghad qui cite des documents officiels.
Dans les détails, la Banque mondiale fournira 380 millions $ à l’Autorité générale des approvisionnements pour lui permettre d’acheter un volume de 700.000 tonnes de blé. Ce stock ira principalement au programme de subventions du pain mis en œuvre par le gouvernement.
L’institution financière allouera également 117,5 millions $ à l’augmentation de la capacité des silos, au développement de la recherche sur les variétés de blé à haut rendement et à la résilience au changement climatique. Pour sa part, l’UE débloquera via la Commission européenne, 80 millions $ pour renforcer la capacité de stockage de blé du pays.
L’Egypte comme la plupart des pays africains dépendant du marché mondial pour leur approvisionnement en blé, est affectée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a fait flamber les prix de la denrée depuis plus de trois mois.
Si le pays a affiché son intention d’accroître le recours à la production locale, la dépendance au blé importé reste forte dans la mesure où la production locale ne couvre que 45 % des besoins de consommation.
Il faut noter que le pays a lancé durant la dernière décennie plusieurs projets d’augmentation de sa capacité de stockage afin de limiter sa vulnérabilité aux soubresauts du marché mondial. Il peut désormais stocker 5,5 millions de tonnes de blé, ce qui permet aux réserves de tenir pendant 6 mois contre 3 mois précédemment.
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