En Afrique, la gastronomie est l’une des plus riches et diversifiées au monde. Dans toutes les sous-régions du continent, les produits locaux ainsi que les savoir-faire sont de plus en plus reconnus à l’échelle mondiale.
En Tunisie, la harissa, purée de piment rouge frais, a rejoint le 1er décembre, la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO grâce à un vote au sein de l’instance onusienne basée à Paris. Symbole de la gastronomie du pays du Jasmin, la harissa est fabriquée à partir de piments de la variété Capsicum annuum qui sont séchés au soleil avant d’être « égrenés, lavés, assaisonnés avec du sel, de l’ail et de la coriandre et broyés dans un mortier pilon ou dans un hachoir à viande manuel ».
En ajoutant ce produit omniprésent dans les repas tunisiens à son catalogue, le Comité du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO présidé par le Maroc cette année met ainsi en valeur le savoir-faire, les connaissances artisanales et les pratiques sociales autour de sa fabrication.
« Faisant partie intégrante des provisions domestiques et des traditions culinaires et alimentaires quotidiennes de toute la société tunisienne, la harissa est préparée, le plus souvent, par les femmes dans un cadre familial ou vicinal convivial, à caractère festif, marqué par une entraide communautaire remarquable. Elle est perçue comme un élément identitaire du patrimoine culinaire national, et un facteur de cohésion sociale », explique le dossier de candidature, selon les autorités tunisiennes.
Avec cette inscription, la harissa rejoint la baguette française inscrite le mercredi dernier et aussi d’autres comme le plat national sénégalais « Thiéboudiène » (Ceebu jën en wolof) qui a fait son entrée dans la liste en décembre 2021, le couscous du Maghreb, la pizza napolitaine ou encore le nsima, plat à base de farine de maïs du Malawi.
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