Hydrogène en Méditerranée : Les stratégies de développement s’accélèrent avec notamment l’Egypte 1
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Denys Bédarride
lundi 12 décembre 2022 Dernière mise à jour le Lundi 12 Décembre 2022 à 07:00

En Egypte, l’hydrogène produit à partir de gaz naturel dit gris, qui s’élève à 1,8 million de tonne par an est utilisé majoritairement comme vecteur énergétique dans l’industrie pour la production d’ammoniac, la production d’engrais, la production d’acier et les activités de raffinages.

L’Egypte cherche à se positionner comme une géographie appropriée pour y développer des projets d’hydrogène vert, qui au-delà des usages industriels, viseront la décarbonations des flottes de navires transversant le canal de Suez. Le Caire souhaite également en profiter pour consolider sa position de hub énergétique, en développant une filière de production d’hydrogène et de carburant vert pour l’export. 

Les autorités ont signé 16 protocoles d’accord avec des multinationales au printemps 2022 et 9 ont fait l’objet d’accord-cadre lors de la COP27, avec les émirats Masdar et AMEA Power, l’australien Fortescue Future Industries, le norvégien Skates, les français TotalEren et EDF Renouvelables, l’indien ReNew Power, le britannique Globeleq et le saoudien Alfanar. 

Si l’ensemble de ces accords visent à terme la production théorique de respectivement 7,6 et 2,7 millions de tonnes d’ammoniac et d’hydrogène vert, pour un investissement total estimé à 83 Mds $, ils ne constituent en aucun cas des engagements contraignants.

Des décisions d’investissement définitives sont attendues dans les prochains mois/années. Le projet le plus avancé, celui développé par le consortium formé par Scatec, Fertiglobe et Orascom a fait l’objet d’une mise en service progressive en marge de la COP27.

En partie financé par un prêt de 80 M€ alloué par la BERD, il vise la production d’ammoniac vert pour l’industrie des engrais à partir de 100 MW d’électrolyse. 

Lors de la COP27, l’Egypte a publié une première ébauche de sa stratégie hydrogène nationale. Les autorités veulent ainsi capter 8% du marché mondial de l’hydrogène vert à l’horizon 2040. Dans une seconde phase, cette stratégie devrait répondre aux inquiétudes des développeurs : des accords de wheeling devraient être annoncés et des terrains attribués. 

Au-delà des énergéticiens, plusieurs Etats cherchent à sécuriser des volumes d’hydrogène vert dans leur entourage géographique proche, au premier titre desquels les pays européens. L’UE, qui vise l’importation de 10 millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030 dans le cadre de la stratégie RePower EU, a signé lors de la COP27, un protocole d’accord avec l’Egypte pour la mise en place d’un partenariat stratégique de long terme sur l’hydrogène vert.

Source : Ambassade de France en Egypte.

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