À l’occasion des Med Business Days 2023, organisés par BusinessMed, Ecomnews Med a parcouru la capitale égyptienne. Une agglomération contrastée entre histoire millénaire, patrimoine multiple, démographie galopante mais aussi nécessité d’opérer la transition écologique. Reportage vidéo exclusif dans une ville qui donne le vertige !
Le Caire (en arabe : Al-Qāhira, « La Victorieuse ») est la capitale de l’Égypte. Avec une population intra-muros d’environ dix millions d’habitants – plus de 21 millions pour l’agglomération – elle est aussi la plus grande ville du pays et l’une des plus peuplées du continent africain.
Carrefour du Moyen-Orient et de l’Afrique situé en amont du delta du Nil, sur les rives du fleuve et sur quelques îles adjacentes, elle se trouve dans la région nord du pays, au sud-est d’Alexandrie et à l’ouest du canal de Suez. Les habitants du Caire sont appelés les Cairotes et sont relativement jeunes. En effet, l’âge médian se situe aux alentours des 25 ans.
Une Histoire millénaire
La région de Memphis a longtemps été un centre majeur de l’Égypte antique. Mais ce n’est qu’au IVème siècle, que les Romains y établissent une cité-forteresse le long de la rive est du Nil : Babylone. Dès la conquête de l’Égypte par les Arabes en 641, celle qui s’appelle encore Fustât devient un centre administratif et religieux, puis un califat musulman chiite. Située sur la route des épices entre Europe et Asie, la ville connaît dès lors une longue période de prospérité et est renommée Le Caire. Vers 1340, la population atteint un demi-million d’habitants, en faisant déjà l’une des plus grandes villes du monde arabe.
Toutefois la ville perd son statut de capitale de l’Empire ottoman au profit d’Istanbul après un siècle et demi de peste noire. Et ce n’est qu’en 1922, que Le Caire devient capitale de l’Égypte moderne. Elle connaît depuis une forte poussée démographique et devient le centre politique et économique de l’Afrique du Nord et du monde arabe, abritant aujourd’hui un grand nombre de compagnies et d’organisations multinationales, dont la Ligue arabe.
Un patrimoine multiple
La ville actuelle présente une grande diversité urbanistique et architecturale. Le centre historique de la ville comprend le Vieux-Caire (quartier copte où se trouvent la forteresse de Babylone et le musée copte) ainsi que le quartier islamique, classé au patrimoine mondial de l’humanité, où se trouvent la citadelle de Saladin et le grand souk (Khân al-Khalili). À l’ouest se trouve la ville de Gizeh et la nécropole antique de Memphis, avec ses trois grandes pyramides, dont la pyramide de Khéops, tandis qu’au sud, se trouve le site de l’antique ville égyptienne de Memphis.
Le Caire compte également de nombreuses mosquées, dont la mosquée Al-Azhar qui abrite l’une des plus anciennes universités au monde. Centre névralgique de la ville moderne, la place Tahrir est devenue l’emblème de la révolution égyptienne de 2011. Dotée d’importants pôles d’industries traditionnelles (sidérurgie, automobile et textile), la ville s’est adaptée dans la seconde moitié du XXème siècle aux secteurs de pointe et aux nouvelles technologies : aéronautique, électronique et chimie. Le Caire compte aujourd’hui environ 4000 entreprises employant entre 7 et 8 millions de salariés. La capitale égyptienne abrite les sièges sociaux de la Commercial International Bank (CIB), QNB ALAHLI et Telecom Egypt, les trois principales sociétés du pays.
Un réseau de transports dense
La ville est reliée par le transport aérien avec l’Aéroport International du Caire. Mais les transports du Caire comprennent également le métro, un réseau de tramway, des lignes ferroviaires de banlieues, un large réseau routier, la gare Ramsès et des services maritimes. Un réseau routier intense relie Le Caire aux autres villes et villages égyptiens.
Une nouvelle rocade contourne également la périphérie de la ville. En août 2017, le ministère égyptien du Transport signe un accord avec les groupes chinois « Avic International » et « China Railway Engineering Corporation » pour la construction d’un réseau ferroviaire léger (tramway à grande vitesse) d’un coût total de 1,24 milliard de dollars dans les nouveaux districts qui entourent le Caire.
Une nécessité environnementale
La croissance très rapide de la ville a soulevé un certain nombre de problèmes environnementaux. La pollution atmosphérique y est même préoccupante, la faute aux émissions polluantes des véhicules, aux industries urbaines et aux déchets. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le niveau de pollution de l’air au Caire est près de douze fois supérieur au niveau de sécurité recommandé.
Par ailleurs, Le Caire émet chaque année dix mille tonnes de déchets, dont quatre mille ne sont ni collectées ni prises en charge. Mais en 1995, les premières lois environnementales ont été votées, et la situation a depuis été améliorée.
Une coopération internationale
Le Caire a signé des traités de coopération avec trente six villes. Et bien qu’Istanbul, Séoul et Los Angeles soient les seules villes reconnues comme jumelées avec Le Caire, la Ville a également signé des « traités d’amitié » avec Stuttgart, Paris, Ottawa et Minsk. Les villes restantes ayant signé des conventions similaires contenant des intentions de coopération, d’amitié ou de compréhension avec Le Caire.
La COP 27 comme un espoir
La Conférence de Charm el-Cheikh de 2022 sur les changements climatiques, la COP 27, s’est déroulée du 6 au 18 novembre 2022 à l’initiative de l’Organisation des Nations unies au bord de la mer Rouge, à quelques centaines de kilomètres au sud-est du Caire. Réunissant les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), elle a donné lieu à d’âpres négociations.
La COP27 s’est terminée avec l’adoption d’un texte sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique mais sans nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre et sans accord sur les énergies fossiles.
Crédit photos : ©Denys Bedarride Ecomnews
Source : ©Wikipédia
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