Le Maroc sollicite un financement de 3,7 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS) équivalant à 5 milliards $ auprès du FMI 

Le Maroc a introduit une demande pour un financement de 3,7 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS) équivalant à 5 milliards $ auprès du Fonds monétaire international (FMI). L’annonce a été faite par l’institution dans un communiqué publié lundi 6 mars.

Selon le Fonds, la demande des autorités marocaines s’inscrit dans le cadre d’une ligne de crédit modulable (LCM). Cet outil du FMI a été conçu pour répondre à la demande de financement émanant de pays qui présentent une politique et des antécédents économiques très solides pour prévenir et résoudre des crises.

La requête de Rabat intervient après une année 2022 marquée par une inflation qui s’est affichée à 8,3% en décembre. Malgré les mesures adoptées par le gouvernement et la Banque centrale, la hausse des prix s’est accélérée dès le début de cette année avec un taux d’inflation s’affichant à 8,9% en janvier, tirée par une flambée des prix alimentaires.

Ainsi, bien que la croissance 2023 est attendue au-delà des 3%, le Maroc envisage de poursuivre les réformes annoncées l’année dernière, notamment le déploiement d’un système d’allocations ciblant les couches les plus vulnérables. Une stratégie qui nécessite de la part des autorités de mobiliser des financements importants tout en protégeant les secteurs vitaux de l’économie.

« Compte tenu de la solidité du cadre politique et des résultats obtenus par le Maroc, la directrice générale du FMI, Mme Kristalina Georgieva, a l’intention de recommander l’approbation de l’accord de la FCL pour le Maroc lorsque le conseil d’administration du FMI se réunira à nouveau pour prendre une décision dans les semaines à venir », indique le FMI dans son communiqué. 

Et d’ajouter : « Le FMI est prêt à continuer à aider le Maroc à faire face aux risques liés à l’environnement mondial très incertain ».