Orange a déjà investi dans un câble reliant la Tunisie et l’Europe. La société avait signé en 2013 un accord de partage d’infrastructure avec Ooredoo pour la construction de cette infrastructure à haut débit dénommée « Didon ».
L’opérateur de télécommunications français Orange a annoncé la semaine dernière qu’elle construira un câble sous-marin à fibre optique reliant les villes de Bizerte en Tunisie et de Marseille en France. Longue de 1 050 km, la nouvelle infrastructure apportera une route supplémentaire de plusieurs paires de fibres d’une capacité de 20 terabits chacune. Sa mise en service est prévue pour fin 2025.
Le projet, dont le coût n’a pas été dévoilé, est cofinancé par la Commission européenne (CE). « Nous sommes très heureux d’avoir pour la première fois obtenu le soutien du programme européen MIE [Mécanisme pour l’interconnexion en Europe, Ndlr] pour la réalisation de ce projet ambitieux. Nous nous réjouissons de mettre notre savoir-faire unique dans le domaine des câbles sous-marins intercontinentaux au service du développement d’infrastructures stratégiques entre l’Europe et l’Afrique », a déclaré Michaël Trabbia, directeur général d’Orange Wholesale.
Le nouveau câble sous-marin à fibre optique viendra renforcer l’infrastructure télécoms nationale de la Tunisie dans un contexte où les opérateurs télécoms tunisiens ont besoin de plus de capacité pour répondre à la demande croissante en connectivité à haut débit et étendre la couverture de leurs réseaux. Ooredoo Tunisie a signé en octobre 2022 un accord de partenariat avec PCCW Global pour se connecter au câble sous-marin de fibre optique PEACE dont la mise en service est prévue pour 2024.
L’exploitation des capacités de la nouvelle infrastructure devrait permettre aux opérateurs télécoms tunisiens, en particulier Orange Tunisie, d’offrir aux clients une vitesse et une qualité de données considérablement améliorées à un coût réduit. Cela devrait également permettre aux opérateurs mobiles de connecter des milliers de personnes supplémentaires, y compris celles vivant dans les « zones blanches », dépourvues de toute couverture mobile.
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