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#Gouvernement #Transport #TransportFerroviaire #TUNISIE
Agence Ecofin
jeudi 4 mai 2023 Dernière mise à jour le Jeudi 4 Mai 2023 à 12:43


L’inauguration de la première tranche de la ligne E du Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) du Grand Tunis a eu lieu le 20 mars à la station de Bougatfa (Sidi Hassine Sijoumi), en présence du ministre des Transports, Rabii Majidi. Cette première tranche de 9 km reliera en 15 minutes, à raison d’un train toutes les 15 à 20 minutes, la gare de Tunis centre (gare de Barcelone) à la station de Bugatfa située dans la banlieue ouest de Tunis et desservira 6 stations : Saida Manoubia, Annajah, Etayaran, Ezzouhour, Hrairia et Bougatfa.

Les travaux de la deuxième tranche reliant la station de Bougatfa à Essijoumi (sud-ouest de la ville de Tunis) devraient être entamés prochainement selon le ministre.

Avec un coût total estimé à 1,9 Md, le projet du Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) du Grand Tunis est l’un des plus grands projets d’infrastructures du pays. Initiative urbaine aux dimensions à la fois sociale, économique et environnementale, le projet consiste en la création d’un réseau de trains rapides en site propre d’une longueur totale de 85 km composé de 5 lignes. 

Il doit permettre de mieux intégrer les populations les plus excentrées au système de transport de la ville et de décongestionner le réseau routier de l’agglomération aujourd’hui saturé. 

Le projet, dont le démarrage remonte à 2010, a connu beaucoup de retards. La date de mise en service des deux premières lignes (D et E), qui constituent la première phase du projet, a été repoussée à plusieurs reprises (2017, fin 2018, fin 2019, fin 2020). Ces retards sont liés en partie aux effets directs et indirects de la révolution, aux difficultés financières rencontrées par les différents acteurs, et à la crise Covid.

Financé à hauteur de 40% par l’Etat tunisien, la première phase du projet a fait l’objet d’un fort soutien des bailleurs internationaux (392M EUR) : L’AFD (50M EUR) est le chef de file d’un groupement de bailleurs composé de la Banque européenne d’investissement (BEI) (202M EUR), la Banque allemande pour le développement et la reconstruction (KFW) (112M EUR) et l’Union Européenne (28M EUR). 

Estimé à 550M EUR en 2008, le coût de la première phase du projet (lignes D et E) devrait finalement atteindre 586 M EUR du fait des coûts supplémentaires considérables engendrés par le retard cumulé des travaux.

Les autorités entendent capitaliser sur cette inauguration pour redonner du souffle au projet et notamment débloquer la situation au niveau de la place du Bardo, dernier obstacle à la mise en service de la ligne D.

Une fois celle-ci terminée, les autorités souhaitent avancer rapidement sur la réalisation des travaux des autres lignes du réseau RFR en commençant par l’actualisation des études techniques nécessaires. La situation des finances publiques du pays devrait toutefois peser sur la réalisation du projet. Sans accord avec le FMI, les marges de manœuvre budgétaires de la Tunisie restent extrêmement contraintes.

Source Ambassade de France en Tunisie

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