En Algérie, l’huile de cuisson représente le 4ème produit alimentaire le plus importé derrière les céréales, les produits laitiers et le sucre. Dans le pays, la production de l’industrie locale couvre moins de 25 % des besoins de consommations.
En Algérie, le groupe agroalimentaire Cevital a procédé le 30 mai à l’inauguration de son usine de production d’huile de cuisine basée dans la wilaya de Béjaïa. S’étendant sur une superficie de plus de 1,2 hectare, la nouvelle usine à 100 % algérienne est dotée d’une capacité de trituration journalière de 22 000 tonnes de graines oléagineuses (11 000 tonnes de soja, 6 000 tonnes de tournesol et 5 000 tonnes de colza).
Elle produira plus de 6 820 tonnes d’huile de cuisson par jour et 15 200 tonnes de tourteaux dédiés à l’alimentation du bétail. « L’usine entrera en production progressivement à partir du 31 mai pour atteindre son niveau maximal à la fin de l’année en cours. C’est à partir de notre usine qu’on produira l’huile de soja, de tournesol et de colza », explique Lounès Ihaddaden directeur industriel de Cevital.
La production de l’usine sera dédiée à la couverture des besoins du marché intérieur et à l’exportation. En outre, elle dépendra exclusivement pour son approvisionnement dans les différentes matières premières, des agriculteurs locaux en vue de créer une marque d’huile de cuisson 100 % algérienne.
« En ligne avec cette stratégie gouvernementale, nous travaillons en étroite collaboration avec les parties prenantes de la filière oléagineuse, à savoir le ministère de l’Agriculture, les agriculteurs eux-mêmes et l’office interprofessionnel des céréales (OAIC), pour relever ce défi », a déclaré Malik Rebrab, le PDG de Cevital.
Le responsable estime par ailleurs que l’entrée en production de la nouvelle usine devrait également contribuer à réduire la facture des importations d’oléagineux et d’huile de cuisson du pays. En effet, selon les données de l’USDA, le pays d’Afrique du Nord est le troisième importateur mondial d’huile de soja derrière l’Inde et le Bangladesh avec un stock de 604 000 tonnes achetées sur le marché international en 2021/2022.
En ce qui concerne les retombées socio-économiques, la nouvelle usine emploiera à ses débuts 300 personnes et est prévue pour porter ce nombre à 500 à terme.
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