Présenté au Senat algérien en avril, la proposition de loi sur l’information a été adoptée dans sa totalité. Le texte, qui renforce le contrôle des médias, avait suscité des controverses à cause d’articles limitant la protection des journalistes.
En Algérie, la nouvelle loi sur l’information a été adoptée par l’Assemblée nationale le 24 juin. L’information a été annoncée sur le site internet du ministère de la communication.
Prévue pour le 13 juin dernier, l’adoption a été retardée par des désaccords sur l’article 22 du nouveau texte. Il concerne l’accréditation des journalistes étrangers en Algérie.
La nouvelle loi « exige du journaliste qui travaille en Algérie pour le compte d’un média de droit étranger, de disposer au préalable d’une accréditation, et fixe les modalités d’application » de cette modalité. La version contestée du texte prévoyait un délai de 3 mois pour obtenir une accréditation. Le 24 juin, un consensus a finalement été trouvé sur un délai de 10 jours.
Le ministre des Transports, Youcef Cherfa, qui représentait le gouvernement lors du vote final, a déclaré que les articles de la nouvelle loi « servent la presse et renforcent son rôle dans la préservation des intérêts suprêmes du pays ». Pourtant, le texte reste très controversé. En avril dernier, plusieurs de ses dispositions avaient suscité de vives oppositions de la part des journalistes.
L’une des dispositions interdit notamment toute « aide matérielle directe et indirecte de toute partie étrangère «. C’est une situation de ce type qui a valu l’arrestation et la condamnation à la prison du journaliste Insane El Kadi.
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