L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a imputé aux autorités la responsabilité des crises économiques, sociales et politiques sans précédent que traverse la Tunisie.
C’est ce qui ressort de l’intervention du membre du bureau exécutif de l’UGTT, Anouar Ben Kaddour, lors de la rencontre des syndicats des fonds sociaux à Hammamet, dans le nord-est de la Tunisie, selon le portail “Al-Shaab News” de l’UGTT.
“La crise économique, sociale et politique sans précédent que traverse le pays est imputable à des politiques qui ont démontré leur échec et au caractère unilatéral et exclusif de la conduite des affaires publiques”, a déclaré Ben Kaddour.
Et de dénoncer la disparition dans le pays du “principe de participation, et la mise à l’écart du dialogue social dans la conduite des affaires publiques, dans les réformes souhaitées à tous les niveaux, ainsi que l’atteinte aux libertés publiques individuelles, à l’indépendance de la justice, et au droit syndical”.
Ben Kaddour a également souligné “le mécontentement lié à l’enseignement de base et la perte de crédibilité des négociations collectives et des accords signés entre le gouvernement et d’autres parties”.
Le 10 juillet, les autorités tunisiennes ont annoncé le licenciement de 350 directeurs d’école et des retenues sur salaires pour 17 000 enseignants, en raison de leur refus de prendre en compte les notes d’évaluation des examens que les enseignants remettaient à l’administration.
Le Président Kais Saied a maintes fois attribué les pénuries de produits de base, notamment le pain, à des “cartels” et à des “lobbyistes” dont l’objectif est d'”attiser les tensions sociales”.
La Tunisie traverse une grave crise économique, exacerbée par les répercussions de la pandémie de coronavirus et le coût élevé des importations d’énergie et de matières premières, en raison de la crise russo-ukrainienne en cours.
Le pays connaît une crise du pain depuis un certain temps, les tunisiens étant contraints de passer plusieurs heures dans des files d’attente pour s’en procurer, selon les médias locaux et les publications sur les plates-formes de médias sociaux.
Une baisse de la production céréalière a été enregistrée en Tunisie depuis 2021, sous l’effet des conditions climatiques. Cela s’est ensuite répercuté sur le marché local, en raison de l’absence de quantités suffisantes de blé utilisées dans la production de pain.
Source : Agence Anadolu
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