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Denys Bédarride
jeudi 31 août 2023 Dernière mise à jour le Jeudi 31 Août 2023 à 09:00

L’approvisionnement des boulangeries non classées en farine et semoule a repris le 19 août en Tunisie, après plus de deux semaines d'arrêt suite à un mouvement de grève.

Dans un communiqué rendu public sur sa page officielle sur Facebook, le ministère tunisien du Commerce et du Développement des exportations a annoncé la reprise de l’approvisionnement de ces boulangeries dites “modernes” en farine et en semoule à partir du 19 août, et ce “suite à l’engagement des structures professionnelles à respecter les lois régissant la fabrication et la vente de pain et à y conformer leurs activités”.

Dans son communiqué, le ministère tunisien a mis l’accent sur “la nécessité d’informer le consommateur sur la qualité, le poids et les prix des pains exposés de manière claire et transparente et de ne pas recourir à des textes publicitaires, à même d’induire en erreur le consommateur ou de provoquer une confusion chez lui”.

Et de noter que “les services du ministère ont entamé le recensement des boulangeries en vue d’une restructuration du secteur, l’identification de ses besoins, le renforcement de l’approvisionnement en matière première et la facilitation de l’accès des citoyens, à ce produit, dans les différentes régions, notamment celles dont le tissu commercial est insuffisant”.

Le 3 août courant, le ministère du Commerce et du développement des d’exportations avait décidé d’interrompre l’approvisionnement en farine et semoule des boulangeries non classées, évoquant “ses prérogatives en matière de régulation du marché”.

Cette décision faisait suite à l’annonce faite par le groupement professionnel des boulangeries modernes, relevant de la Confédération nationale des entreprises de Tunisie (CONECT), de suspendre, à partir du 1er août 2023, la fabrication du pain, dans toutes les régions de la République.

À côté de la baguette subventionnée, vendue à 190 millimes (0,06 dollar), les boulangeries “modernes” proposent d’autres types de pain et des pâtisseries, en partie fabriqués à partir de farine subventionnée, une pratique dénoncée le 27 juillet dernier par le président Kaïs Saïed. 

“Cela fait qu’il y a du pain pour les riches et un autre pour les pauvres. Il n’y a qu’un seul pain pour tous les Tunisiens. On dirait qu’il s’agit d’une manière détournée pour lever la subvention des céréales. Cette situation ne peut plus durer. Il faut prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à tout cela et arrêter la vente du pain ‘non classé'”, avait-il déclaré.

Source : Agence Anadolu

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