Au Maroc, Label Vie a informé l’Autorité de concurrence du Maroc de son intention d’acquérir FNAC SA. L’initiative vise à étendre les activités de Label Vie dans le secteur du crédit où 80 % du marché est actuellement dominé par quatre entités, toutes détenues par des banques.
Label Vie, distributeur d’articles et produits de grande consommation au Maroc, veut étendre ses activités dans le secteur du crédit à la consommation. L’entreprise qui commercialise ses articles via les enseignes Carrefour Market et Attacadao a notifié, le 4 septembre dernier, au Conseil de la concurrence du Maroc, son projet de rachat de la totalité des actions de la FNAC SA. Ce dernier est un organisme financier marocain, spécialisé dans l’octroi de crédits à la consommation aux particuliers.
« Le Conseil de la concurrence a reçu la notification d’une opération de concentration économique concernant la prise du contrôle exclusif de la société de Financement Nouveau A Crédit (FNAC SA), par la société Label Vie, à travers l’acquisition de 100 % des actions de son capital et des droits de vote associés », peut-on lire dans la note d’information produite par l’Autorité marocaine de régulation de la concurrence et de contrôle des opérations de concentration économique.
Le montant proposé par l’acquéreur ainsi que ses motivations pour ce rachat n’ont pas été dévoilés.
Label Vie qui a déclaré une forte progression du volume de ses ventes, avec un chiffre d’affaires en hausse de 21 %, au 1er semestre 2023 se prépare à entrer dans un secteur fortement concentré avec 4 entités, toutes détenues par des banques, qui s’accaparent 80 % du marché.
En 2022, l’encours des crédits à la consommation a atteint 141,4 milliards de dirhams (13,9 millions $), en baisse de 3,8 % en glissement annuel. Selon le rapport annuel sur la supervision bancaire de l’exercice 2022, publié par la Banque centrale du Maroc en juillet dernier, les prêts personnels continuent de représenter plus de deux tiers du total des crédits à la consommation, avec une proportion de 68 %. Ils sont suivis des prêts à l’automobile et aux équipements domestiques avec des parts de 15 et 12 % respectivement et les 5 % restants concernent les cartes de crédit.
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