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#Eau #Economie #Entreprises #Social #JORDANIE
Denys Bédarride
dimanche 8 octobre 2023 Dernière mise à jour le Dimanche 8 Octobre 2023 à 08:00

Le Conseil des Ministres a approuvé, le 17 septembre, la réforme des tarifs de l'eau et de l'assainissement pour 2023-2028, conformément à la stratégie nationale de l’eau 2023-2040. Cette réforme prévoit une augmentation des prix de l'eau et de l'assainissement, pour les ménages, de l’ordre de +4,6% par an entre fin 2023 et fin 2028.

Les nouveaux tarifs entreront en vigueur en décembre prochain et seront pris en compte sur la facture de janvier 2024. La réforme prévoit également une mensualisation des factures dès septembre – elles étaient émises jusqu’ici sur une base trimestrielle.

Cette réforme vise à rétablir à terme l’équilibre financier dans un secteur fortement subventionné

Le gouvernement finance à hauteur de 64 %, en moyenne, le coût réel de l’eau. Les entreprises publiques du secteur de l’eau sont en effet chroniquement déficitaires, alors que les coûts ont augmenté au cours des dernières années en raison d’une conjonction de facteurs (crise syrienne, coût de développement des nouveaux projets, hausse des prix de l’énergie). Selon les données publiées par le ministère de l’eau, la dette de la Water Authority of Jordan(WAJ) et des trois sociétés de distribution d’eau s’élèverait à environ 2,3 Mds JOD (3,3 Mds USD) et pourrait atteindre 4 Mds JOD (5,6 Mds USD) d’ici 2030, si aucune mesure n’est prise. Le montant de la hausse des prix doit ainsi permettre de couvrir, d’ici 2030, progressivement les coûts d’exploitation et de maintenance des projets, alors que la part prise en charge par le gouvernement doit parallèlement diminuer. 

Cette réforme s’inscrit plus généralement dans le cadre de la feuille de route pour la soutenabilité financière (FSR) adoptée par en novembre 2022 et qui avait identifié 5 leviers d’action : 

1) optimiser l’efficacité des infrastructures existantes

2) gérer la question de la dette existante

3) minimiser le coût en capital des nouvelles infrastructures (CAPEX)

4) minimiser le coût d’exploitation des nouvelles infrastructures (OPEX)

5) garantir des flux de revenus prévisibles (comprenant notamment l’augmentation progressive des tarifs). 

Source : Ambassade de France au Liban, Service économique

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