pexels pixabay 265216
#Agriculture #Analyse #Ble #EGYPTE
Agence Ecofin
vendredi 8 décembre 2023 Dernière mise à jour le Vendredi 8 Décembre 2023 à 07:00

En Égypte, la consommation de blé est la plus importante du continent. Entre la baisse anticipée de la production et les prévisions de croissance de la demande pour le compte de la nouvelle campagne, la pression s’accumule sur les réserves du pays.

En Égypte, les stocks de blé devraient atteindre 4 millions de tonnes d’ici la fin de campagne 2023/2024 en juin prochain. C’est ce qu’estime le Département américain de l’agriculture (USDA) dans son dernier rapport publié le 15 novembre dernier.

Ce volume en baisse de près de 530 000 tonnes marquerait le niveau le plus bas depuis 20 ans. À l’origine de cette chute, la hausse anticipée des besoins de consommation alors que la production locale est attendue à la baisse.

L’organisme américain indique notamment que la récolte de blé devrait chuter de 6,6 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 8,8 millions de tonnes notamment en raison d’une contraction de 100 000 hectares des superficies emblavées qui passeront alors à 1,35 million d’hectares au cours de la nouvelle saison.

« La diminution de la superficie est due à l’augmentation de la superficie consacrée à la culture du trèfle utilisé dans l’alimentation des bovins et celle des betteraves sucrières », peut-on lire dans le document.

Ce recul s’annonce dans un contexte où la consommation de la céréale devrait augmenter de 50 000 tonnes supplémentaires pour atteindre 20,6 millions de tonnes, principalement tirée par une croissance de la demande pour l’alimentation humaine, pour les semences et l’utilisation industrielle.

« L’augmentation de la consommation de blé est attribuable à la croissance démographique. L’Égypte compte plus de 105 millions d’habitants, selon les données officielles. Outre la population locale, le pays accueille également environ 9 millions de migrants en provenance d’Irak, de Syrie, de Libye, du Yémen et du Soudan », indique l’USDA.

Plus globalement, le pays d’Afrique du Nord devrait aussi enregistrer une croissance de 7 % de ses importations à 12 millions de tonnes en vue de combler son déficit de production en 2023/2024.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *