Alger fait de l’ouverture du capital des banques publiques au secteur privé le symbole de sa détermination à moderniser et assainir le secteur bancaire national, lourdement handicapé par le poids important des créances douteuses.
L’Algérie ouvrira le capital de deux banques publiques aux investisseurs privés à hauteur de 30% d’ici mi-2024, a annoncé le ministre des Finances, Laaziz Faid, le 20 novembre.
Le ministre a fait savoir à la presse locale que l’ouverture du capital du Crédit populaire d’Algérie (CPA) aura lieu avant fin 2023, alors que celle du capital de la Banque de développement local (BDL) interviendra à la mi-2024.
Il n’a pas précisé le mode d’ouverture du capital de ces deux banques. L’ancien Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait cependant indiqué en octobre dernier que la CPA et la BDL seraient introduites sur la Bourse d’Alger.
Les autorités algériennes font de l’ouverture du capital des banques publiques au secteur privé le symbole de leur détermination à moderniser et assainir le secteur bancaire national, lourdement handicapé par le poids important des créances douteuses.
Fondée en 1966, la CPA est un important établissement bancaire qui tire l’essentiel de son chiffre d’affaires des dépôts des entreprises publiques. L’ouverture de son capital à un partenaire stratégique étranger avait échoué à trois reprises au début des années 2000, en raison des réticences des autorités algériennes à transférer dans des mains étrangères le contrôle de ce fleuron bancaire public.
Fondée en 1985, la BDL est une banque commerciale de moindre importance, dont la principale mission consiste à « contribuer au développement économique et social des collectivités locales ». Elle comptait un réseau de 164 agences en juillet 2023.
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