Maroc : La filière tomate marocaine continue de rayonner au Royaume-Uni
#Agriculture #Exportation #Production #MAROC
Agence Ecofin
vendredi 9 février 2024 Dernière mise à jour le Vendredi 9 Février 2024 à 07:00

Le Maroc est le 3ème exportateur mondial de tomates derrière le Mexique et les Pays-Bas. Alors que le pays connaît une 6ème saison de sécheresse consécutive, la filière vient d’enregistrer une nouvelle performance à l’export sur le marché français, son premier débouché.

Le Maroc a expédié 424 690 tonnes de tomate vers la France entre octobre 2022 et septembre 2023. C’est ce qu’indiquent les données compilées par l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat) sur la campagne de commercialisation de 2022/2023. Il s’agit d’un volume en hausse de 7,6 % par rapport au stock expédié au cours de la campagne précédente (394 740 tonnes). 

Cette croissance d’une année sur l’autre du volume des envois a permis à la filière marocaine d’enregistrer des recettes d’exportation en progression de 27,5 % à 168 millions d’euros (181 millions $). 

Selon l’Association Tomates et Concombres de France, les importations de tomates en provenance du Maroc sont « très clairement tirées vers le haut », par des enseignes de la grande distribution qui « favoriseraient les offres petits prix » au détriment de l’offre française, et par des circuits de restauration hors foyer non soumis aux obligations d’affichage de l’origine.

L’organisation française dénonce aussi un certain « favoritisme » dont bénéficierait le Maroc dans le cadre de l’Accord UE-Maroc sur les mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles et de produits de la pêche, révisé en 2012. 

De son côté, l’Association marocaine des producteurs et producteurs-exportateurs des fruits et légumes (Apefel) indique que les exportateurs locaux bénéficient de contingents annuels et de prix d’entrée fixés pour leurs produits. 

« Si les prix sont en dessous de ces seuils, des taxes sont appliquées à l’entrée. Ces prix d’entrée augmentent durant la période de production européenne, dans le cadre d’une logique de protectionnisme. Si le coût est relativement bas, et que l’exportateur peut se permettre de payer les tarifs douaniers, cela signifie que le marché est demandeur de ses produits. Les exportations marocaines répondent donc à une demande réelle sur le marché français », explique l’Apefel. 

Au Maroc, environ 90 % de la récolte de tomate provient de la région de Souss-Massa. D’après l’Apefel, la station de dessalement d’Agadir soutient l’approvisionnement en eau d’irrigation pour la production dans un contexte où le Royaume chérifien est confronté à un épisode de sécheresse persistante depuis 2018.

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