En Tunisie, le blé constitue la base de l’alimentation des populations. En dehors de la sécheresse persistance qui affecte la récolte, la maitrise des coûts de production est aussi un défi pour l’appareil productif.
En Tunisie, 4 collecteurs de céréales mandatés par l’Office des céréales ont signé le 12 février des contrats d’une valeur de 8,71 millions d’euros (9,4 millions $) avec l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS). Il s’agit notamment du COSEM, de la SOSEM, du Comptoir Multiservices Agricoles (CMA), et de la SSCC.
Cette enveloppe est prévue pour subventionner la culture de céréales au cours des campagnes agricoles de 2023/2024 et 2024/2025. Selon les informations relayées par l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), ces subventions seront distribuées par les collecteurs signataires à plus de 3 000 céréaliculteurs tunisiens, sous forme de remises sur les intrants, les services et le matériel agricole. L’ambition affichée est d’aider les petits exploitants agricoles à réduire leurs coûts de production.
« Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une volonté de soutien financier direct aux producteurs, rendant les aides plus accessibles et contribuant au passage à la promotion d’une agriculture durable et résiliente face aux défis climatiques. Cela permettra non seulement une répartition efficace des ressources, mais aussi une facilitation de l’accès aux technologies et pratiques agricoles modernes », rapporte la même source.
Plus largement, ce nouveau coup de pouce financier est assuré par l’Union européenne (UE) dans le cadre du programme « Appui au Développement durable dans le secteur de l’Agriculture et de la Pêche artisanale en Tunisie (ADAPT) » mis en œuvre sur la période 2020-2028.
D’après les données de l’USDA, la production tunisienne de blé, principale céréale cultivée dans le pays, est attendue en baisse de 35 % à 800 000 tonnes en 2023/2024 alors que les besoins de consommation tournent autour de 3 millions de tonnes par an.
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